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Message original : 911cab84
Ma version "acheter aux USA" en 10 étapes sans problèmes:
1/ Partir avec des sous
2/ Faire quelques bornes
3/ Trouver la belle
4/ Sortir aux clubs, open party's...
5/ La mettre dans un container
6/ Attendre deux mois (c'est le plus long)
7/ Aller (dans l'ordre) : Anvers - Rotterdam et dernièrement Le Havre
8/ Payer :-(((
9/ La mettre sur un plateau
10/ La descendre dans le garage et l'admirer...
Je l'ai fait plein de fois (ma 914 du mois passé est ma 14ème importée) et jamais aucun problème...mais bon, je suis un peu pirate:D
Quant à moi j'étais encore un bizuth & moins d'un an de forum :)
Message original : BLD_11ATrès bon résumé d'un spécialiste donc;)Message original : 911cab84
Ma version "acheter aux USA" en 10 étapes sans problèmes:
1/ Partir avec des sous
2/ Faire quelques bornes
3/ Trouver la belle
4/ Sortir aux clubs, open party's...
5/ La mettre dans un container
6/ Attendre deux mois (c'est le plus long)
7/ Aller (dans l'ordre) : Anvers - Rotterdam et dernièrement Le Havre
8/ Payer :-(((
9/ La mettre sur un plateau
10/ La descendre dans le garage et l'admirer...
Je l'ai fait plein de fois (ma 914 du mois passé est ma 14ème importée) et jamais aucun problème...mais bon, je suis un peu pirate:D
Quant à moi j'étais encore un bizuth & moins d'un an de forum :)
j'ai des potes qui sont bien plus violents que moi:):)je suis un petit joueur...
Mais ceci dit, ton récit est sympa:thumbup:
Merci 911cab84 :)
Eh bien mon récit/roman continue; nous en sommes au 9e épisode :)
Arrivé à ce stade de ma réflexion j’entame la budgétisation précise de mon projet ( Planning, programming, budgeting est la séquence classique bien connue). Mon planning détaillé Excel ( présenté au 2e épisode) est passé d’une douzaine de lignes à près de 200 & il s’agit maintenant de chiffrer tout ceci. Parallèlement les négociations avec Joe entrent dans leur phase terminale.
J’ouvre ainsi une nouvelle feuille dans mon classeur Excel & commence à lister toutes les dépenses & le nombre de lignes est conséquent ! Outre le prix principal de l’auto, ses propres frais d’avion & d’hébergement, le transport maritime ( « shipping ») il vous faut prévoir deux lignes en supplément du « shipping » stricto sensu : l’assurance maritime & l’acheminement au port d’embarquement. ( Ship = navire… as you know) . Amusant à cette occasion je me replonge dans mes bons vieux manuels de commerce international chapitre sur les prix FAS, FOB & les prix CIF. La retraite active quoi ! :)
La décision d’assurer ou pas le véhicule lors de la traversée de l’ Atlantique
L’offre des transporteurs maritimes & le devis qui va avec est une prestation hors assurance ; il faut alors décider si on prend le risque de traverser l’Atlantique sans assurance ou pas ; dans mon cas pour une traversée de l’ Atlantique nord je passe de 900$ sans assurance à 1200$ avec le premier niveau de couverture de risque le « total loss » perte totale du véhicule. ( nouveau renvoi au Post de Carrera79 « une américaine débarque… » avec la photo d’un porte-container qui a plutôt l’air de la Tour de Pise !)
On me dit que 85% des clients de la SCL prennent l’assurance. Bon je veux dormir tranquille pendant la durée de la traversée – on me parle de 6 à 8 semaines - & je prends l’assurance. Certes une fois l’auto arrivée sans encombre au port du Havre on peut se dire que l’on aurait pu économiser 300 dollars ; mais à ce moment là on oublie que l’on était bien heureux de savoir l’auto assurée pendant la traversée. Pour être encore plus précis le minimum de couverture assurance chez SCL coûte : 75$ + 1,85% de la valeur déclarée de l’auto. A vous de choisir en connaissance de cause.
En visitant le site de Schumacher vous aurez la mise à jour des tarifs & la description de l’éventail des choix du moins onéreux perte totale au plus onéreux tous risques. Vous pouvez aussi questionner directement Wendy Gomez en indiquant bien le type de Porsche.
Le transport par camion jusqu’au port d’embarquement
En anglais vous lirez pour cette ligne de dépense : « trucking » ; tous les négociants ( les « car dealers » ) proposent cette prestation payante.
Comme déjà vu Schumacher Cargo peut se charger de l’acheminement de votre achat jusqu’à son dépôt portuaire ; au moins vous ne risquez pas de trouver porte close au port d’embarquement ! Voici des exemples de tarifs 2011 Californie & Côte Est suite à mes questions à Wendy Gomez ; avec Autoroute Express ou Google Earth vous aurez les distances.
Je ne peux parler que de ce que je connais – un peu - & le voici :
Burlingame -> Port d’Oakland : 150$ ( Californie) : c’est presque sur place
Burlingame -> Port de Los Angeles ( Gardena) : 450$ ( Californie), ce trajet c’est à peu près San Francisco -> Los Angeles donc vous avez un ordre de grandeur assez valable pour un cas très classique californien.
Egg Harbor City -> Irvington ( New York) : 400 $ - Ma Targa était d’abord chez un ami de Joe à Egg Harbor City
Lumberton -> Irvington ( New York) : 350 $
Lors de nos négociations Joe m’avait finalement offert d’effectuer la livraison Philadelphie -> New York ; il a en effet l’équipement approprié. Bien entendu à condition que la météo soit propice. Offre incitative logique d’un vendeur avisé. J’ai donc continué d’avoir de la chance. Le reportage photos du transport par Joe est pour bientôt.
La documentation propre au véhicule nécessaire pour l’exportation ex USA
Wendy Gomez a un moment me demande de lui confirmer que le véhicule possède bien les papiers nécessaires à son exportation. Dans le jargon US il faut que le véhicule soit « titled » ; cela signifie qu’il a son document recto-verso ( qui est a peu près standardisé sur tout le territoire US) qui équivaut à notre Carte grise & qui s’intitule « Certicate of Title » sur une face & « Odometer reading & Statement of Seller » sur l’autre face ; le certificat d’authenticité Porsche le (Certificate of Authenticity – COA) est un document utile mais il n’a pas de valeur légale ; ce qu’il faut c’est le « Title ».
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Le verso du Title au New Jersey est destiné à être utilisé lors de la revente du véhicule & la première chose à certifier est le kilométrage réel : on indique le chiffre du compteur de kms ( Odomètre oui je ne connaissais pas ce mot en français il y a peu ) & on certifie ce chiffre. Pour l’ Etat du New Jersey le verso du Title est le « Bill of sale » « certificat de vente » ; sans ce document – violet au New Jersey – dûment rempli recto verso pas d’exportation possible.
Wendy Gomez avant de s’engager par contrat avec moi me demande de lui scanner les deux faces du Title ; comme Joe m’a déjà envoyé ce scan je n’ai qu’à le transférer à Wendy! Que de temps gagné grâce à Internet ! Wendy le 2 novembre me répond que tout est parfait.
Très important : il ne faut surtout pas s’embarquer dans l’achat d’un véhicule qui n’a pas son « Title ». Il est très rare qu’une annonce de pro comme d’un particulier ne mentionne pas d’ailleurs que tout l’aspect « papiers » soit en règle.
Attention en Californie il existe en plus du Title un carton recto-verso rose qui est à présenter par le conducteur lors d’un contrôle de police -comme pour nous notre Carte grise- mais qui n’est pas le Title. Le voici :
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Vers la conclusion de l’achat
Un peu de psychologie appliquée
Maintenant après un peu plus d’un an de forum Club911.net & suite à la lecture de quelques témoignages d’acheteurs très satisfaits après-coup, je voudrais insister sur un point fondamental : il y a un stade où il faut faire confiance au vendeur ; c’est pour cela que l’appartenance de ce dernier à un forum comme le 912Registry, le 356registry ou thesamba.com est si important. Certes il y a toujours le risque de se faire avoir & contrairement à un achat en France il faut quasiment écarter la perspective d’avoir recours aux tribunaux. On ne peut pas gagner sur tous les tableaux. Si vous ne sentez pas au fur & à mesure des diverses communications ( E-Mail, téléphone ) se tisser des liens au moins sympathiques avec le vendeur alors il faut tout arrêter ; je vous rappelle le cas de cette Targa 1969 tangerine de Californie.
Mon futur copain américain : Joe
Joe est omni-marques quand je fais sa connaissance ; cette 912 est sa première Porsche classic à revendre. Il s’est spécialisé dans la recherche d’anciennes européennes véhicules complets & pièces détachées & il a une dizaine d’années d’expérience dans ce « business ». Il connait notamment personnellement Peter Kumar le patron de Gullwing Motors à New York pour qui il a déjà recherché des pièces détachées. Comme beaucoup d’américains il a une « boutique » virtuelle grâce à Internet & fait de la recherche & revente de voitures anciennes & de pièces détachées. Beaucoup de retraités US pour « arrondir » leur retraite ont ce genre d’activité.
Il n’est pas un « négociant automobile- car dealer » mais il est toutefois plus qu’un particulier qui n’a qu’une seule voiture à vendre. Je repasse encore une fois ses scores dans E-Bay USA : que des cinq étoiles, que des appréciations élogieuses. Et puis nous nous sommes liés de sympathie, & il a eu une patience angélique pour répondre à mes incessantes questions. Pour résumer à un moment je suis en confiance. Les américains ont un mot pour cela « to trust each other». Nos échanges de mails sont quasiment journaliers, à un moment il y a « overdose » il faut conclure !
Nous nous mettons d’accord sur le prix final à 13600 $, transport offert entre Philly & New York, attendons que le « listing » E-Bay s’achève ( rappel il est payé d’avance pour une durée t) – c’est une prise de risque si un enchérisseur dépasse le prix affiché de 15 000$ - & Joe me réservera alors la Targa pendant deux semaines sans me demander un dépôt de garantie.
Mon petit-fils de 10 ans m’a dit que si je manquais cette auto il serait très triste.
Finalement le 3 novembre je mail que je vais venir faire l’inspection de la Targa sur place & en conséquence celle-ci m’est réservée pendant quinze jours.
Une fois que c’est fait on dit ouf, évidemment je prends le risque de déchanter ensuite, bon mais si on refuse tout risque dans la vie eh bien à ce jeu là on resterait couché toute la journée
Clin d’œil à carrera79 quand il dit aussi à un moment qu’il est peut-être inconscient :cf « une américaine débarque… »
N.B Ma "Moitié" n’est toujours pas au courant ! 
Derniers préparatifs avant l’inspection sur place
Ce paragraphe ne concerne pas les habitués des déplacements aux USA & encore moins les expatriés là-bas !
Il est temps de réserver mon vol pour Philadelphie & mon hébergement ; j’y vais seul & le critère est toujours de minimiser les coûts : la ligne aérienne pour Philadelphie la moins-disante est à nouveau US Airways qui a un vol direct Paris-CDG -> Philadelphie & un retour avec une escale à Charlotte en Caroline du Nord. Pour trouver ce vol je fais ma recherche sur Google en tapant « cheap flights Paris-Philadelphia », désolé de ne pas choisir Air France mais une fois de plus on est parmi les plus chers:
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Même recherche Internet-Google pour l’hébergement avec « hotel » ou « motel » à la place de « flight » & en retour j’obtiens une liste importante qu’il suffit de trier par ordre décroissant de prix ; je sélectionne la chaîne « Super 8 » qui a de très bonnes appréciations de clients & est dans la proche banlieue de Philadelphie : à Mount Laurel. Je serai agréablement surpris d’ailleurs par le rapport qualité-prix de cet hôtel.
Allez je vous détaille tout : voici un bon petit hôtel près de Philly si vous y allez en touristes notamment pour voir les œuvres de notre sculpteur national au Musée Rodin ou les œuvres des impressionnistes français au Musée de la Barnes foundation ( notamment 181 Renoir, 69 Cézanne…). C’est un bon rapport qualité/prix. …ah il est déjà loin le temps des notes de frais professionnelles, mais le ** US c’est tout a fait convenable. Attention les tarifs augmentent pour le Week-End. En semaine en ce qui me concerne j’arrive à 180 $ pour 3 nuits.
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Cet Hôtel dans sa présentation affiche une mention capitale pour la réussite de mon plan « Free Wi-Fi » ; si vous avez un iPad vous pouvez ignorer ce qui suit . En effet une fois aux USA il me faut continuer de communiquer facilement & à toute heure : le PC est tout indiqué pour cela. Or la tension électrique aux USA n’est pas le 220V mais le 110v. Regardez bien maintenant le transfo de votre « ordinateur portable - laptop » : il mentionne 100v-240v. Par conséquent inutile d’engager des dépenses spéciales pour changer de PC ou de transfo ; tout ce que cela m’a coûté est un adaptateur Prise US -> Prise CEE environ 7€ chez Darty par exemple ; le voici surtout ne pas l’oublier, je doute qu’il se trouve facilement aux USA.
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Pouvait-on faire l’impasse de l’inspection sur place du véhicule ?
Wendy Gomez m’a confirmé que mon plan est celui qui est le plus souvent rencontré : l’acheteur vient faire lui-même l’inspection du véhicule sur place ou bien charge un ami ou un professionnel – moyennant rémunération – de le faire. Il y a sur www.thesamba.com un post d’un acheteur se mordant les doigts de n’être pas venu lui-même inspecter une 911 vendue d’ailleurs par ce négociant de Oakland – celui de la 912 Ossie Blue de 1969 – au motif que la tôle des planchers est bien trop fine, comme quoi même la Californie n’est pas à l’abri de problèmes de minceur des vieilles tôles ou bien ce n’était pas une californienne à l’origine. Donc surtout pas de précipitation : ne pas acheter les yeux fermés.
Si certains d’entre nous veulent raconter leur mésaventure sur ce registre, ce serait peut-être une bonne idée même si c’est remuer de très mauvais souvenirs ?
Eh bien il va être temps de décoller vers l’ Amérique …. on a vu le sol, l'océan allons donc un peu dans le ciel
Le jour J : mardi 15 novembre 2011 en route pour l’inspection du véhicule sur place au New Jersey.
Petit rappel : ce chapitre ne concerne toujours pas les habitués des voyages en avion & encore moins ceux des vols France-USA ! Comme annoncé dès le début de ce post roman-fleuve c’est un récit, avec toutes ses péripéties. Cet épisode pourrait tout aussi bien être dans un forum de tourisme j’en conviens ; on verra toutefois à l’occasion de cet épisode que la notion de « grande famille porschiste » n’est pas un vain mot. Et puis nous savons tous qu’il y a des rassemblements internationaux d’amateurs de 356 dont on sait que certains viennent de très loin pour leurs réunions / rallyes un peu partout sur la planète.
Nous somme maintenant en novembre & je m’habille chaudement pour affronter les rigueurs bien connues du climat américain; Joe m’a informé que la côte Est avait déjà été sous la neige il y a un peu plus d’une semaine ce qui n’est pas trop rassurant : il m’a prévenu qu’il ne ferait pas la livraison de la Targa à New-York avec des routes enneigées & je le comprends. C’est la saison propice pour une parka ; en fait ce qui m’intéresse surtout c’est son nombre de poches est impressionnant ! ceux qui voyagent souvent savent bien qu’il est conseillé d’avoir deux portes-monnaies un en Euro l’autre en Dollars, tous ses papiers & leurs photocopies sous la main, le passeport instantanément accessible, le téléphone portable, sa ou ses cartes de crédit, une ou deux poches disponibles pour les boarding cards , Déclaration en Douanes – US Customs & autres documents. Francilien je préfère toujours le RER au taxi pour aller à l’aéroport de Roissy-CDG ; mon épouse me dépose au RER : je ne souhaite pas la solliciter d’avantage pour cette entreprise qu’elle ne voit pas d’un très bon œil de toutes façons. Elle a tout appris 3 jours avant mon départ
A Roissy j’apprécie la navette robotisée qui dessert les deux aérogares ; j’en étais resté à l’autobus à la sortie du RER, les années passent vraiment trop vite plus on avance en âge ! Ensuite c’est la fouille systématique du passage aux contrôles à l’embarquement, Paris CDG est aussi sévère que le sera Philadelphie au retour. Comme on demande maintenant 3 heures d’anticipation pour l’embarquement … le 11 septembre 2001 a eu ce résultat comme vous savez, j’ai amené de quoi potasser mes classiques : le guide de la RTA Acheter un véhicule d’occasion ; il n’est plus tout jeune mais comme la Targa est de 1969 cela tombe bien !
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Dans le terminal à Charles de Gaulle je remarque un A380 de la Singapore Airline : je n’en avais encore jamais vu d’aussi près. Il est vraiment colossal !
Petit aparté d’un porschiste dans le domaine de l’aviation que vous connaissez peut-être déjà. On présente souvent les 911 dans un aéroport ou avec un bel avion à l’arrière plan ou sur une piste d’atterrissage. Outre l’idée de vitesse pure voici une des raisons : au début du XXe siècle Ferdinand Porsche Ingénieur-Docteur travaillait à la Austro-Daimler Gesellschaft notamment sur des moteurs d’avion. C’est ainsi qu’il adoptera le concept révolutionnaire pour l’époque du « air-cooled » pour le prototype Volkswagen de 1936 principe déjà connu chez Tatra Tchécoslovaquie; vous savez aussi que l’on rencontre parfois des annonces de recherche d’un moteur VW pour un petit avion de tourisme. Mais mieux encore le puissant flat6 de la 911 sera pendant un temps tout simplement un moteur d’avion ! le Mooney PFM 32000
En passant pour vous préparer un peu au voyage aérien voici le A380 , j’ai eu tout le temps de l’admirer puisque j’avais 3 heures d’avance !
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Vol sans histoire , décollage à l’heure & arrivée tout autant ; vol dans un Airbus A330 à moitié vide : j’ai 4 sièges à moi tout seul
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Là vous pouvez dire que j’en fais un peu trop pour US Airways
Une vue de l’écran vidéo qui affiche les détails du vol & situe l’avion en permanence : on approche du but ! Curieux : la planisphère US Airways mentionne la zone de fracture de l’écorce terrestre dite de Charlie-Gibbs au milieu de l’ Atlantique & le point où le 15 avril 1912 le Titanic a sombré.
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L’admission sur le territoire des Etats-Unis
Préambule : à partir de ce chapitre il va de soi que je traduis tout ce qui se dira mais c’est évidemment en américain, ….sauf si comme souvent l’anglais est le même que le français. N’oublions pas qu’après avoir battu les Anglais à Hastings en 1066 nous les avons colonisés, comme l’avait fait un peu moins d’un millénaire auparavant un certain empereur romain Claudius comme vous savez, l’empereur Claude pour nous. Latin & français/vieux français sont donc toujours présents dans leur vocabulaire, ils ont juste pris un curieux accent depuis.. là je leur rends la politesse puisqu’ils disent la même chose pour nous
Mais redevenons sérieux, même très sérieux !
Attention : la procédure du visa ESTA est trompeuse ! L’obtention du document « visa électronique », imprimé via sa propre imprimante & au coût de 14 Euros payé obligatoirement par carte de crédit, comme nous l’avons vu au début de ce post, ne donne aucun droit d’entrée aux USA ; il faut être bien clair sur ce point. Le document ne donne droit qu’à monter dans un avion en partance pour les USA !! Tout va se jouer à l’aéroport d’arrivée avec deux « portes » à franchir : « l’immigration Officer » & le « Customs Officer » l’Agent des Douanes & il ne s’agit pas de prendre ces deux étapes à la légère : je profite de ce paragraphe pour vous raconter une anecdote maintenant célèbre. Un de nos compatriotes questionné par les Douanes sur le contenu de sa valise à son arrivée aux States a répondu, se voulant spirituel : « elle contient une bombe » Et bien il est allé directement au tribunal & a écopé d’une peine de prison ferme ! Il y a des sujets avec lesquels il vaut mieux ne pas plaisanter aux USA depuis le 11 septembre 2001.
L’Immigration Officer
Il se trouve qu’en 2004 je suis allé en Iran ; un ami m’avait dit : « avec un passeport ayant un visa pour Téhéran tu ne risque pas d’être admis aux USA ». Mes vérifications préalables ont prouvé que c’était faux. Mais au passage je signale que si ma future Targa s’était trouvée en Israël , alors là c’était vrai, il aurait fallu faire un 2e passeport ! Cela dit je ne suis pas dans « mes petits souliers » ; la queue à l’aéroport de Philadelphie pour passer devant la « guérite » est impressionnante. Mon tour arrive & le dialogue commence : date du dernier voyage aux US, cause de la visite, durée du séjour ; je pense que l’on teste d’abord mon niveau en anglais, l’Agent du Gouvernement ne fait pas spécialement d’effort pour parler lentement. J’explique que je viens acheter à un particulier une Porsche « classic » trouvée dans E-Bay & que le vendeur est de Philadelphie. Finalement un « frenchie » qui vient acheter une voiture aux USA à un authentique américain du coin ce serait bête de le refuser.
Mon dernier voyage aux States étant bien ancien – j’avais un visa perpétuel à l’époque – on passe à l’identification méticuleuse : tous les doigts de la main & les yeux sont examinés, scannés, bio-métrisés, puis grand soulagement le tampon d’admission est apposé sur mon passeport. L’Immigration Officer n’a jamais feuilleté les pages contenant les visas sur mon passeport. Ouf première haie franchie mais rythme cardiaque au dessus de la moyenne !
Le Customs Officer
Arrive maintenant le passage aux Douanes US : je présente mon document de déclaration en Douanes, lequel doit être rempli dans l’avion un peu avant l’atterrissage ; tout ce que je déclare est une bouteille de Bordeaux rouge que je compte offrir à mon vendeur. En bon américain communiquant avec un français il avait posé pas mal de questions sur les vignobles français. Je ne le connais pas encore mais il m’a fait une excellente impression au fil de nos échanges par E-Mail.
Le dialogue avec le douanier démarre aussitôt.
-Customs Officer : que venez vous faire aux USA ?
-Réponse : je viens pour affaire
-Customs Officer Plus précisément
-Réponse : je viens acheter une Porsche de collection.
-Customs Officer Laquelle ? Je me dis ils sont vraiment pointilleux ces américains, qu’est-ce que cela peut bien lui faire !
-Réponse : Une 912
La suite est assez inattendue : grand sourire du douanier ; il s’écrie radieux « j’ai la même c’est une excellente voiture ! » Avec son bras grand ouvert il me fait signe de passer et me voilà validé sans autre question ni demande d’ouverture de ma valise. J’aurai pu passer n’importe quoi ! Comme quoi la famille porschiste est particulièrement présente aux USA, & je fais déjà un peu partie de la famille ! :)
Me voici donc sur le sol américain, aéroport international de Philadelphie, Philly comme le nomment affectueusement les Américains, affectueusement car c’est leur berceau à tous la première capitale de l’ex colonie britannique, une des rares villes américaines avec Boston & New York à pouvoir être qualifiée véritablement d’historique.
Récupération sans histoire de ma grande valise à roulette : j’ai prévu de la charger au retour avec notamment un jeu d’avance de phares « sealed beam » & divers achats donc roulette oblige, puis direction la sortie : je suis les panneaux «EXIT ». J’arrive alors dans un premier grand hall sur un rassemblement de vétérans de l’ US Army , en uniforme cela va de soi, décorations & bien entendu moult drapeaux des USA, brouhaha infernal heureusement que l’on ne chante pas en boucle l’hymne américain. Je suppose que l’on vous a déjà entretenu du patriotisme américain ! Comment vais-je retrouver mon vendeur Joe parmi cette foule. Heureusement nous avons Joe & moi échangé nos Nos de téléphone portables.
Patatras premier bug mon SFR ne marche pas malgré mon abonnement temporaire USA ; pas content du tout après SFR, ils me rembourseront de retour en France je dois dire:thumbup: je me dirige vers la batterie de téléphones du hall ; j’ai une bonne douzaine de « quarters » - c’est la pièce de 25 centimes de dollar – pour utiliser une de ces nombreuses machines à pièces ; premier essai échec je dois me tromper quelle que part dans le No de Joe, deuxième essai échec , troisième essai échec. Bon ça va mal & de plus la machine pourrait avoir la délicatesse de me restituer mes « coins » que nenni elle garde tout la vilaine ! Je serai bientôt en rupture de stock !:thumbdown:
Je dois vraiment avoir une bonne étoile car un grand gaillard s’approche de moi & me demande « quel numéro demandez-vous ? », je le lui communique & super sympa il appelle Joe en utilisant son propre portable ; j’ai enfin Joe qui m’attend un peu plus loin dans un autre hall d’accueil ; je devais être encore en zone réservée aux passagers. En passant j’apprécie cette démarche spontanée d’entraide de la part de ce grand gaillard inconnu ; c’est vrai les américains ont généralement le sens de l’entraide.
Facebook est parfois utile car c’est Joe qui me reconnaît le premier « Hi Bernard –Salut Bernard » Nous faisons connaissance Joe & moi très sympa mais il est vrai que la devise de tout particulier qui vend une auto est « l’acheteur est un ami » surtout lorsque comme moi il vient de faire 6000 kms. Il m’amène directement à mon hôtel & en ce qui me concerne je ne perds pas un instant pour trouver un repos réparateur & être en forme le lendemain.
Tiens si on vous dit qu'avec leurs autoroutes à n voies il n'y a pas d'embouteillages et bien c'est faux !
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Ceux qui connaissent n’apprendrons rien mais vraiment l’hôtellerie américaine c’est super ; tout est plus grand dont sommier de 2,20m de large , mais c’est banal là bas !
Dans le prochain épisode je vous raconte l’essai sur place de ma future Targa & l’inspection du véhicule à Lumberton New Jersey , dans la grande banlieue de Philadelphie.
Mais il va vous falloir attendre un peu ..disons dans trois jours , je fais une petite pause, c'est pour cela que cet épisode est si long !
Fin du neuvième épisode à suivre
[Édite le 17-6-2012 par BLD_11A]
Eh bien mon récit/roman continue; nous en sommes au 9e épisode :)
Arrivé à ce stade de ma réflexion j’entame la budgétisation précise de mon projet ( Planning, programming, budgeting est la séquence classique bien connue). Mon planning détaillé Excel ( présenté au 2e épisode) est passé d’une douzaine de lignes à près de 200 & il s’agit maintenant de chiffrer tout ceci. Parallèlement les négociations avec Joe entrent dans leur phase terminale.
J’ouvre ainsi une nouvelle feuille dans mon classeur Excel & commence à lister toutes les dépenses & le nombre de lignes est conséquent ! Outre le prix principal de l’auto, ses propres frais d’avion & d’hébergement, le transport maritime ( « shipping ») il vous faut prévoir deux lignes en supplément du « shipping » stricto sensu : l’assurance maritime & l’acheminement au port d’embarquement. ( Ship = navire… as you know) . Amusant à cette occasion je me replonge dans mes bons vieux manuels de commerce international chapitre sur les prix FAS, FOB & les prix CIF. La retraite active quoi ! :)
La décision d’assurer ou pas le véhicule lors de la traversée de l’ Atlantique
L’offre des transporteurs maritimes & le devis qui va avec est une prestation hors assurance ; il faut alors décider si on prend le risque de traverser l’Atlantique sans assurance ou pas ; dans mon cas pour une traversée de l’ Atlantique nord je passe de 900$ sans assurance à 1200$ avec le premier niveau de couverture de risque le « total loss » perte totale du véhicule. ( nouveau renvoi au Post de Carrera79 « une américaine débarque… » avec la photo d’un porte-container qui a plutôt l’air de la Tour de Pise !)
On me dit que 85% des clients de la SCL prennent l’assurance. Bon je veux dormir tranquille pendant la durée de la traversée – on me parle de 6 à 8 semaines - & je prends l’assurance. Certes une fois l’auto arrivée sans encombre au port du Havre on peut se dire que l’on aurait pu économiser 300 dollars ; mais à ce moment là on oublie que l’on était bien heureux de savoir l’auto assurée pendant la traversée. Pour être encore plus précis le minimum de couverture assurance chez SCL coûte : 75$ + 1,85% de la valeur déclarée de l’auto. A vous de choisir en connaissance de cause.
En visitant le site de Schumacher vous aurez la mise à jour des tarifs & la description de l’éventail des choix du moins onéreux perte totale au plus onéreux tous risques. Vous pouvez aussi questionner directement Wendy Gomez en indiquant bien le type de Porsche.
Le transport par camion jusqu’au port d’embarquement
En anglais vous lirez pour cette ligne de dépense : « trucking » ; tous les négociants ( les « car dealers » ) proposent cette prestation payante.
Comme déjà vu Schumacher Cargo peut se charger de l’acheminement de votre achat jusqu’à son dépôt portuaire ; au moins vous ne risquez pas de trouver porte close au port d’embarquement ! Voici des exemples de tarifs 2011 Californie & Côte Est suite à mes questions à Wendy Gomez ; avec Autoroute Express ou Google Earth vous aurez les distances.
Je ne peux parler que de ce que je connais – un peu - & le voici :
Burlingame -> Port d’Oakland : 150$ ( Californie) : c’est presque sur place
Burlingame -> Port de Los Angeles ( Gardena) : 450$ ( Californie), ce trajet c’est à peu près San Francisco -> Los Angeles donc vous avez un ordre de grandeur assez valable pour un cas très classique californien.
Egg Harbor City -> Irvington ( New York) : 400 $ - Ma Targa était d’abord chez un ami de Joe à Egg Harbor City
Lumberton -> Irvington ( New York) : 350 $
Lors de nos négociations Joe m’avait finalement offert d’effectuer la livraison Philadelphie -> New York ; il a en effet l’équipement approprié. Bien entendu à condition que la météo soit propice. Offre incitative logique d’un vendeur avisé. J’ai donc continué d’avoir de la chance. Le reportage photos du transport par Joe est pour bientôt.
La documentation propre au véhicule nécessaire pour l’exportation ex USA
Wendy Gomez a un moment me demande de lui confirmer que le véhicule possède bien les papiers nécessaires à son exportation. Dans le jargon US il faut que le véhicule soit « titled » ; cela signifie qu’il a son document recto-verso ( qui est a peu près standardisé sur tout le territoire US) qui équivaut à notre Carte grise & qui s’intitule « Certicate of Title » sur une face & « Odometer reading & Statement of Seller » sur l’autre face ; le certificat d’authenticité Porsche le (Certificate of Authenticity – COA) est un document utile mais il n’a pas de valeur légale ; ce qu’il faut c’est le « Title ».
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Le verso du Title au New Jersey est destiné à être utilisé lors de la revente du véhicule & la première chose à certifier est le kilométrage réel : on indique le chiffre du compteur de kms ( Odomètre oui je ne connaissais pas ce mot en français il y a peu ) & on certifie ce chiffre. Pour l’ Etat du New Jersey le verso du Title est le « Bill of sale » « certificat de vente » ; sans ce document – violet au New Jersey – dûment rempli recto verso pas d’exportation possible.
Wendy Gomez avant de s’engager par contrat avec moi me demande de lui scanner les deux faces du Title ; comme Joe m’a déjà envoyé ce scan je n’ai qu’à le transférer à Wendy! Que de temps gagné grâce à Internet ! Wendy le 2 novembre me répond que tout est parfait.
Très important : il ne faut surtout pas s’embarquer dans l’achat d’un véhicule qui n’a pas son « Title ». Il est très rare qu’une annonce de pro comme d’un particulier ne mentionne pas d’ailleurs que tout l’aspect « papiers » soit en règle.
Attention en Californie il existe en plus du Title un carton recto-verso rose qui est à présenter par le conducteur lors d’un contrôle de police -comme pour nous notre Carte grise- mais qui n’est pas le Title. Le voici :
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Vers la conclusion de l’achat
Un peu de psychologie appliquée
Maintenant après un peu plus d’un an de forum Club911.net & suite à la lecture de quelques témoignages d’acheteurs très satisfaits après-coup, je voudrais insister sur un point fondamental : il y a un stade où il faut faire confiance au vendeur ; c’est pour cela que l’appartenance de ce dernier à un forum comme le 912Registry, le 356registry ou thesamba.com est si important. Certes il y a toujours le risque de se faire avoir & contrairement à un achat en France il faut quasiment écarter la perspective d’avoir recours aux tribunaux. On ne peut pas gagner sur tous les tableaux. Si vous ne sentez pas au fur & à mesure des diverses communications ( E-Mail, téléphone ) se tisser des liens au moins sympathiques avec le vendeur alors il faut tout arrêter ; je vous rappelle le cas de cette Targa 1969 tangerine de Californie.
Mon futur copain américain : Joe
Joe est omni-marques quand je fais sa connaissance ; cette 912 est sa première Porsche classic à revendre. Il s’est spécialisé dans la recherche d’anciennes européennes véhicules complets & pièces détachées & il a une dizaine d’années d’expérience dans ce « business ». Il connait notamment personnellement Peter Kumar le patron de Gullwing Motors à New York pour qui il a déjà recherché des pièces détachées. Comme beaucoup d’américains il a une « boutique » virtuelle grâce à Internet & fait de la recherche & revente de voitures anciennes & de pièces détachées. Beaucoup de retraités US pour « arrondir » leur retraite ont ce genre d’activité.
Il n’est pas un « négociant automobile- car dealer » mais il est toutefois plus qu’un particulier qui n’a qu’une seule voiture à vendre. Je repasse encore une fois ses scores dans E-Bay USA : que des cinq étoiles, que des appréciations élogieuses. Et puis nous nous sommes liés de sympathie, & il a eu une patience angélique pour répondre à mes incessantes questions. Pour résumer à un moment je suis en confiance. Les américains ont un mot pour cela « to trust each other». Nos échanges de mails sont quasiment journaliers, à un moment il y a « overdose » il faut conclure !
Nous nous mettons d’accord sur le prix final à 13600 $, transport offert entre Philly & New York, attendons que le « listing » E-Bay s’achève ( rappel il est payé d’avance pour une durée t) – c’est une prise de risque si un enchérisseur dépasse le prix affiché de 15 000$ - & Joe me réservera alors la Targa pendant deux semaines sans me demander un dépôt de garantie.
Mon petit-fils de 10 ans m’a dit que si je manquais cette auto il serait très triste.
Finalement le 3 novembre je mail que je vais venir faire l’inspection de la Targa sur place & en conséquence celle-ci m’est réservée pendant quinze jours.
Une fois que c’est fait on dit ouf, évidemment je prends le risque de déchanter ensuite, bon mais si on refuse tout risque dans la vie eh bien à ce jeu là on resterait couché toute la journée
Clin d’œil à carrera79 quand il dit aussi à un moment qu’il est peut-être inconscient :cf « une américaine débarque… »
N.B Ma "Moitié" n’est toujours pas au courant !
Derniers préparatifs avant l’inspection sur place
Ce paragraphe ne concerne pas les habitués des déplacements aux USA & encore moins les expatriés là-bas !
Il est temps de réserver mon vol pour Philadelphie & mon hébergement ; j’y vais seul & le critère est toujours de minimiser les coûts : la ligne aérienne pour Philadelphie la moins-disante est à nouveau US Airways qui a un vol direct Paris-CDG -> Philadelphie & un retour avec une escale à Charlotte en Caroline du Nord. Pour trouver ce vol je fais ma recherche sur Google en tapant « cheap flights Paris-Philadelphia », désolé de ne pas choisir Air France mais une fois de plus on est parmi les plus chers:
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Même recherche Internet-Google pour l’hébergement avec « hotel » ou « motel » à la place de « flight » & en retour j’obtiens une liste importante qu’il suffit de trier par ordre décroissant de prix ; je sélectionne la chaîne « Super 8 » qui a de très bonnes appréciations de clients & est dans la proche banlieue de Philadelphie : à Mount Laurel. Je serai agréablement surpris d’ailleurs par le rapport qualité-prix de cet hôtel.
Allez je vous détaille tout : voici un bon petit hôtel près de Philly si vous y allez en touristes notamment pour voir les œuvres de notre sculpteur national au Musée Rodin ou les œuvres des impressionnistes français au Musée de la Barnes foundation ( notamment 181 Renoir, 69 Cézanne…). C’est un bon rapport qualité/prix. …ah il est déjà loin le temps des notes de frais professionnelles, mais le ** US c’est tout a fait convenable. Attention les tarifs augmentent pour le Week-End. En semaine en ce qui me concerne j’arrive à 180 $ pour 3 nuits.
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Cet Hôtel dans sa présentation affiche une mention capitale pour la réussite de mon plan « Free Wi-Fi » ; si vous avez un iPad vous pouvez ignorer ce qui suit . En effet une fois aux USA il me faut continuer de communiquer facilement & à toute heure : le PC est tout indiqué pour cela. Or la tension électrique aux USA n’est pas le 220V mais le 110v. Regardez bien maintenant le transfo de votre « ordinateur portable - laptop » : il mentionne 100v-240v. Par conséquent inutile d’engager des dépenses spéciales pour changer de PC ou de transfo ; tout ce que cela m’a coûté est un adaptateur Prise US -> Prise CEE environ 7€ chez Darty par exemple ; le voici surtout ne pas l’oublier, je doute qu’il se trouve facilement aux USA.
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Pouvait-on faire l’impasse de l’inspection sur place du véhicule ?
Wendy Gomez m’a confirmé que mon plan est celui qui est le plus souvent rencontré : l’acheteur vient faire lui-même l’inspection du véhicule sur place ou bien charge un ami ou un professionnel – moyennant rémunération – de le faire. Il y a sur www.thesamba.com un post d’un acheteur se mordant les doigts de n’être pas venu lui-même inspecter une 911 vendue d’ailleurs par ce négociant de Oakland – celui de la 912 Ossie Blue de 1969 – au motif que la tôle des planchers est bien trop fine, comme quoi même la Californie n’est pas à l’abri de problèmes de minceur des vieilles tôles ou bien ce n’était pas une californienne à l’origine. Donc surtout pas de précipitation : ne pas acheter les yeux fermés.
Si certains d’entre nous veulent raconter leur mésaventure sur ce registre, ce serait peut-être une bonne idée même si c’est remuer de très mauvais souvenirs ?
Eh bien il va être temps de décoller vers l’ Amérique …. on a vu le sol, l'océan allons donc un peu dans le ciel
Le jour J : mardi 15 novembre 2011 en route pour l’inspection du véhicule sur place au New Jersey.
Petit rappel : ce chapitre ne concerne toujours pas les habitués des voyages en avion & encore moins ceux des vols France-USA ! Comme annoncé dès le début de ce post roman-fleuve c’est un récit, avec toutes ses péripéties. Cet épisode pourrait tout aussi bien être dans un forum de tourisme j’en conviens ; on verra toutefois à l’occasion de cet épisode que la notion de « grande famille porschiste » n’est pas un vain mot. Et puis nous savons tous qu’il y a des rassemblements internationaux d’amateurs de 356 dont on sait que certains viennent de très loin pour leurs réunions / rallyes un peu partout sur la planète.
Nous somme maintenant en novembre & je m’habille chaudement pour affronter les rigueurs bien connues du climat américain; Joe m’a informé que la côte Est avait déjà été sous la neige il y a un peu plus d’une semaine ce qui n’est pas trop rassurant : il m’a prévenu qu’il ne ferait pas la livraison de la Targa à New-York avec des routes enneigées & je le comprends. C’est la saison propice pour une parka ; en fait ce qui m’intéresse surtout c’est son nombre de poches est impressionnant ! ceux qui voyagent souvent savent bien qu’il est conseillé d’avoir deux portes-monnaies un en Euro l’autre en Dollars, tous ses papiers & leurs photocopies sous la main, le passeport instantanément accessible, le téléphone portable, sa ou ses cartes de crédit, une ou deux poches disponibles pour les boarding cards , Déclaration en Douanes – US Customs & autres documents. Francilien je préfère toujours le RER au taxi pour aller à l’aéroport de Roissy-CDG ; mon épouse me dépose au RER : je ne souhaite pas la solliciter d’avantage pour cette entreprise qu’elle ne voit pas d’un très bon œil de toutes façons. Elle a tout appris 3 jours avant mon départ
A Roissy j’apprécie la navette robotisée qui dessert les deux aérogares ; j’en étais resté à l’autobus à la sortie du RER, les années passent vraiment trop vite plus on avance en âge ! Ensuite c’est la fouille systématique du passage aux contrôles à l’embarquement, Paris CDG est aussi sévère que le sera Philadelphie au retour. Comme on demande maintenant 3 heures d’anticipation pour l’embarquement … le 11 septembre 2001 a eu ce résultat comme vous savez, j’ai amené de quoi potasser mes classiques : le guide de la RTA Acheter un véhicule d’occasion ; il n’est plus tout jeune mais comme la Targa est de 1969 cela tombe bien !
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Dans le terminal à Charles de Gaulle je remarque un A380 de la Singapore Airline : je n’en avais encore jamais vu d’aussi près. Il est vraiment colossal !
Petit aparté d’un porschiste dans le domaine de l’aviation que vous connaissez peut-être déjà. On présente souvent les 911 dans un aéroport ou avec un bel avion à l’arrière plan ou sur une piste d’atterrissage. Outre l’idée de vitesse pure voici une des raisons : au début du XXe siècle Ferdinand Porsche Ingénieur-Docteur travaillait à la Austro-Daimler Gesellschaft notamment sur des moteurs d’avion. C’est ainsi qu’il adoptera le concept révolutionnaire pour l’époque du « air-cooled » pour le prototype Volkswagen de 1936 principe déjà connu chez Tatra Tchécoslovaquie; vous savez aussi que l’on rencontre parfois des annonces de recherche d’un moteur VW pour un petit avion de tourisme. Mais mieux encore le puissant flat6 de la 911 sera pendant un temps tout simplement un moteur d’avion ! le Mooney PFM 32000
En passant pour vous préparer un peu au voyage aérien voici le A380 , j’ai eu tout le temps de l’admirer puisque j’avais 3 heures d’avance !
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Vol sans histoire , décollage à l’heure & arrivée tout autant ; vol dans un Airbus A330 à moitié vide : j’ai 4 sièges à moi tout seul
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Là vous pouvez dire que j’en fais un peu trop pour US Airways
Une vue de l’écran vidéo qui affiche les détails du vol & situe l’avion en permanence : on approche du but ! Curieux : la planisphère US Airways mentionne la zone de fracture de l’écorce terrestre dite de Charlie-Gibbs au milieu de l’ Atlantique & le point où le 15 avril 1912 le Titanic a sombré.
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L’admission sur le territoire des Etats-Unis
Préambule : à partir de ce chapitre il va de soi que je traduis tout ce qui se dira mais c’est évidemment en américain, ….sauf si comme souvent l’anglais est le même que le français. N’oublions pas qu’après avoir battu les Anglais à Hastings en 1066 nous les avons colonisés, comme l’avait fait un peu moins d’un millénaire auparavant un certain empereur romain Claudius comme vous savez, l’empereur Claude pour nous. Latin & français/vieux français sont donc toujours présents dans leur vocabulaire, ils ont juste pris un curieux accent depuis.. là je leur rends la politesse puisqu’ils disent la même chose pour nous
Mais redevenons sérieux, même très sérieux !
Attention : la procédure du visa ESTA est trompeuse ! L’obtention du document « visa électronique », imprimé via sa propre imprimante & au coût de 14 Euros payé obligatoirement par carte de crédit, comme nous l’avons vu au début de ce post, ne donne aucun droit d’entrée aux USA ; il faut être bien clair sur ce point. Le document ne donne droit qu’à monter dans un avion en partance pour les USA !! Tout va se jouer à l’aéroport d’arrivée avec deux « portes » à franchir : « l’immigration Officer » & le « Customs Officer » l’Agent des Douanes & il ne s’agit pas de prendre ces deux étapes à la légère : je profite de ce paragraphe pour vous raconter une anecdote maintenant célèbre. Un de nos compatriotes questionné par les Douanes sur le contenu de sa valise à son arrivée aux States a répondu, se voulant spirituel : « elle contient une bombe » Et bien il est allé directement au tribunal & a écopé d’une peine de prison ferme ! Il y a des sujets avec lesquels il vaut mieux ne pas plaisanter aux USA depuis le 11 septembre 2001.
L’Immigration Officer
Il se trouve qu’en 2004 je suis allé en Iran ; un ami m’avait dit : « avec un passeport ayant un visa pour Téhéran tu ne risque pas d’être admis aux USA ». Mes vérifications préalables ont prouvé que c’était faux. Mais au passage je signale que si ma future Targa s’était trouvée en Israël , alors là c’était vrai, il aurait fallu faire un 2e passeport ! Cela dit je ne suis pas dans « mes petits souliers » ; la queue à l’aéroport de Philadelphie pour passer devant la « guérite » est impressionnante. Mon tour arrive & le dialogue commence : date du dernier voyage aux US, cause de la visite, durée du séjour ; je pense que l’on teste d’abord mon niveau en anglais, l’Agent du Gouvernement ne fait pas spécialement d’effort pour parler lentement. J’explique que je viens acheter à un particulier une Porsche « classic » trouvée dans E-Bay & que le vendeur est de Philadelphie. Finalement un « frenchie » qui vient acheter une voiture aux USA à un authentique américain du coin ce serait bête de le refuser.
Mon dernier voyage aux States étant bien ancien – j’avais un visa perpétuel à l’époque – on passe à l’identification méticuleuse : tous les doigts de la main & les yeux sont examinés, scannés, bio-métrisés, puis grand soulagement le tampon d’admission est apposé sur mon passeport. L’Immigration Officer n’a jamais feuilleté les pages contenant les visas sur mon passeport. Ouf première haie franchie mais rythme cardiaque au dessus de la moyenne !
Le Customs Officer
Arrive maintenant le passage aux Douanes US : je présente mon document de déclaration en Douanes, lequel doit être rempli dans l’avion un peu avant l’atterrissage ; tout ce que je déclare est une bouteille de Bordeaux rouge que je compte offrir à mon vendeur. En bon américain communiquant avec un français il avait posé pas mal de questions sur les vignobles français. Je ne le connais pas encore mais il m’a fait une excellente impression au fil de nos échanges par E-Mail.
Le dialogue avec le douanier démarre aussitôt.
-Customs Officer : que venez vous faire aux USA ?
-Réponse : je viens pour affaire
-Customs Officer Plus précisément
-Réponse : je viens acheter une Porsche de collection.
-Customs Officer Laquelle ? Je me dis ils sont vraiment pointilleux ces américains, qu’est-ce que cela peut bien lui faire !
-Réponse : Une 912
La suite est assez inattendue : grand sourire du douanier ; il s’écrie radieux « j’ai la même c’est une excellente voiture ! » Avec son bras grand ouvert il me fait signe de passer et me voilà validé sans autre question ni demande d’ouverture de ma valise. J’aurai pu passer n’importe quoi ! Comme quoi la famille porschiste est particulièrement présente aux USA, & je fais déjà un peu partie de la famille ! :)
Me voici donc sur le sol américain, aéroport international de Philadelphie, Philly comme le nomment affectueusement les Américains, affectueusement car c’est leur berceau à tous la première capitale de l’ex colonie britannique, une des rares villes américaines avec Boston & New York à pouvoir être qualifiée véritablement d’historique.
Récupération sans histoire de ma grande valise à roulette : j’ai prévu de la charger au retour avec notamment un jeu d’avance de phares « sealed beam » & divers achats donc roulette oblige, puis direction la sortie : je suis les panneaux «EXIT ». J’arrive alors dans un premier grand hall sur un rassemblement de vétérans de l’ US Army , en uniforme cela va de soi, décorations & bien entendu moult drapeaux des USA, brouhaha infernal heureusement que l’on ne chante pas en boucle l’hymne américain. Je suppose que l’on vous a déjà entretenu du patriotisme américain ! Comment vais-je retrouver mon vendeur Joe parmi cette foule. Heureusement nous avons Joe & moi échangé nos Nos de téléphone portables.
Patatras premier bug mon SFR ne marche pas malgré mon abonnement temporaire USA ; pas content du tout après SFR, ils me rembourseront de retour en France je dois dire:thumbup: je me dirige vers la batterie de téléphones du hall ; j’ai une bonne douzaine de « quarters » - c’est la pièce de 25 centimes de dollar – pour utiliser une de ces nombreuses machines à pièces ; premier essai échec je dois me tromper quelle que part dans le No de Joe, deuxième essai échec , troisième essai échec. Bon ça va mal & de plus la machine pourrait avoir la délicatesse de me restituer mes « coins » que nenni elle garde tout la vilaine ! Je serai bientôt en rupture de stock !:thumbdown:
Je dois vraiment avoir une bonne étoile car un grand gaillard s’approche de moi & me demande « quel numéro demandez-vous ? », je le lui communique & super sympa il appelle Joe en utilisant son propre portable ; j’ai enfin Joe qui m’attend un peu plus loin dans un autre hall d’accueil ; je devais être encore en zone réservée aux passagers. En passant j’apprécie cette démarche spontanée d’entraide de la part de ce grand gaillard inconnu ; c’est vrai les américains ont généralement le sens de l’entraide.
Facebook est parfois utile car c’est Joe qui me reconnaît le premier « Hi Bernard –Salut Bernard » Nous faisons connaissance Joe & moi très sympa mais il est vrai que la devise de tout particulier qui vend une auto est « l’acheteur est un ami » surtout lorsque comme moi il vient de faire 6000 kms. Il m’amène directement à mon hôtel & en ce qui me concerne je ne perds pas un instant pour trouver un repos réparateur & être en forme le lendemain.
Tiens si on vous dit qu'avec leurs autoroutes à n voies il n'y a pas d'embouteillages et bien c'est faux !
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Ceux qui connaissent n’apprendrons rien mais vraiment l’hôtellerie américaine c’est super ; tout est plus grand dont sommier de 2,20m de large , mais c’est banal là bas !
Dans le prochain épisode je vous raconte l’essai sur place de ma future Targa & l’inspection du véhicule à Lumberton New Jersey , dans la grande banlieue de Philadelphie.
Mais il va vous falloir attendre un peu ..disons dans trois jours , je fais une petite pause, c'est pour cela que cet épisode est si long !
Fin du neuvième épisode à suivre
[Édite le 17-6-2012 par BLD_11A]
c'est marrant, autant j'en ai acheté une ch**ée en Californie, autant je n'ai jamais vu ce doc rose dont tu parles et que tu montres, jamais...j'ai même acheté des voitures de 66 à des premiers proprios (avec leur facture d'achat d'époque) et je n'ai jamais eu cela! Tu peux nous en dire plus?
Autre chose, tu ne parles pas des Salvage Title qui sont des voitures à défaut de Title car volées et retrouvées par la police par ex...pour les Américains c'est la galère pour les immatriculer, pour nous aucun problème pour les exporter, donc intéressantes à l'achat ;-)
Autre chose, tu ne parles pas des Salvage Title qui sont des voitures à défaut de Title car volées et retrouvées par la police par ex...pour les Américains c'est la galère pour les immatriculer, pour nous aucun problème pour les exporter, donc intéressantes à l'achat ;-)
911cab, peux-tu stp développer sur la procédure d'immatriculation en France d'un véhicule "Not titled" ?
On lit souvent dans les annonces "No title, as the state of xxxxxxxx doesn't deliver titles for vehicule older than xx years".
J'avais à l'époque écarté les annonces correspondantes.
Merci d'avance.
On lit souvent dans les annonces "No title, as the state of xxxxxxxx doesn't deliver titles for vehicule older than xx years".
J'avais à l'époque écarté les annonces correspondantes.
Merci d'avance.
Message original : 911cab84
c'est marrant, autant j'en ai acheté une ch**ée en Californie, autant je n'ai jamais vu ce doc rose dont tu parles et que tu montres, jamais...j'ai même acheté des voitures de 66 à des premiers proprios (avec leur facture d'achat d'époque) et je n'ai jamais eu cela! Tu peux nous en dire plus?
Autre chose, tu ne parles pas des Salvage Title qui sont des voitures à défaut de Title car volées et retrouvées par la police par ex...pour les Américains c'est la galère pour les immatriculer, pour nous aucun problème pour les exporter, donc intéressantes à l'achat ;-)
merci de tes remarques qui font avancer le sujet
Pour le document rose Californie
Pour ma VW Cox je l'ai eu aussi avec mon dossier d'achat de 1992 à l'importateur du Royaume-Uni ce doit donc être classique; celui que je présente dans mon post était joint à l'annonce de vente d'une 912 Targa par un négociant de Californie; c'est peut-être un document qui a été mis en place par cet Etat US relativement tardivement & après 1966 ?
Pour le "salvage title " c'est une expérience que je n'ai pas du tout & donc merci pour tout ajout à mon "roman" qui devient ainsi de plus en plus un travail d'équipe
Le mercredi 16 novembre : l’inspection proprement dite
Ce chapitre ne concerne évidemment pas les as de la mécanique/carrosserie qui nous gratifient régulièrement & gracieusement de leurs contributions dans ce formidable forum où je me félicite tous les jours de m’être inscrit !
Je vais maintenant décrire l’opération indispensable dite de l’inspection du véhicule ( c’est le même mot en anglais). Ma connaissance toute relative de la mécanique automobile s’est faite au fil des années, au fur & à mesure des diverses pannes vécues sur 45 ans, en autodidacte avec les manuels du programme du CAP de mécanicien-réparateur ( notamment le Dhermy chez Dunod), & les RTA. Comme le précise bien la RTA l’on reste un amateur, mais au moins on sait un peu mieux poser les bonnes questions.
Joe ponctuel vient me chercher à mon hôtel & nous arrivons à Lumberton, malheureusement sous un crachin tenace ; vous me direz que vu la météo en France depuis novembre c’était juste une répétition ! Avec ma découvrable j’ai bonne mine en ce moment dans la famille !
Comme vu plus avant j’ai ma RTA & sa check-list de vérification ; elle est d’un bon niveau technique avec toutes les explications du défaut que l’on recherche en faisant ou en faisant faire une certaine « manip ». Les vérifications se font d’abord moteur froid, puis huile chaude. Idéalement il faut avoir accès à un pont élévateur pour voir les dessous de l’auto ; Joe m’a envoyé toutes les photos que je réclamais sur ce registre, aidé en cela par la connaissance au moins globale des points névralgiques classiques. Voici notamment deux photos qui montrent la rouille des 912/911 autour de l’orifice de remplissage d’essence & plus particulièrement pour les Targa les planchers arrières.
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Examen d’ensemble extérieur assez rapide dans un premier temps vu que j’ai eu une bonne centaine de photos à examiner depuis deux mois avant de traverser l’océan.
Les pneus sont neufs je ne tirerai rien de leur examen. Les amortisseurs ont été changés l’étiquette est bien visible. La roue de secours en revanche n’est pas toute jeune. Commande de frein à main parfaite, déverrouillage/ verrouillage. Tapis de sol aux pieds du pilote exempts de taches grasses ( recherche fuite de Lockheed) ; Joe m’a signalé que l’alignement de la porte du passager n’était pas parfait, contact, démarrage sans problème, observation des fumées d’échappement à froid.
Joe me propose de prendre le volant ce que je refuse ..et si j’avais un accident ?
Au fait Joe je vous le présente
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Nous commençons à rouler l’inspection moteur avec huile chaude se fera au retour. Prenez n’importe quelle vidéo dans YouTube sur l’essai d’une Porsche US & vous aurez exactement ce que j’ai vécu dans cet univers de pavillons se jouxtant sans la moindre clôture avec leurs rues désertiques en semaine. Parfait pour tester une auto. Joe se prête à toutes mes requêtes sans broncher : freinage en lâchant le volant, manœuvres rapides du volant & la direction réagit vite & bien ; Démarrage en seconde, marche arrière, démarrage avec frein à main serré histoire de vérifier que l’auto cale ou presque, passage sur des inégalités de terrain pour recherche de cognements suspects dans la suspension, cela se passe plutôt bien.
Retour au domicile de Joe il est temps d’ouvrir le capot moteur ; il s’ouvre facilement & tient ouvert c’est déjà un bon point. J’enfile ma combinaison verte, Joe a préparé un grand carton, le crachin a un peu cessé, lampe torche en main, je vais devoir examiner « si ça pisse l’huile ». La gymnastique matinale régulière pour retraité aidant me voilà au sol sans trop de mal :):D
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Tant qu’à être couché par terre j'examine les bas de caisse, les dessous de portes ; les visites régulières via Internet des autos proposées à la vente par les négociants reviennent en mémoire & je sais à peu près quoi regarder. Ah la rouille, la rouille des Classics !
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NB les petits points noirs ne sont pas des trous mais une peinture pas parfaite , Joe le disait dans son annonce il y avait de petits défauts
Nos quatraplats refroidis par air me dispensent de toute la check-list de la RTA sur l’examen du radiateur & circuit de refroidissement. Puis ce sont tous les tests sur un moteur une fois l’huile chaude, audition du moteur à plein régime, bruits en décélération etc. La RTA donne une check-list de très bon niveau. Idéalement il faudrait faire un test de compressions au compressiomètre. Mais j’ai fait faire le démarrage en 2e à défaut dans une légère cote… autour de Philadelphie c’est plutôt plat. Test du levage avec le cric , je vérifie que la corrosion n’a pas détérioré les points de levage.
A propos des vérifications avant achat : en voici une qui n’est pas listée dans la RTA & qui concerne les cabriolets ; le but est de tester la rigidité de la coque ; comme vous savez un cabriolet sur ce critère est bien moins loti qu’une berline ou un coupé vu l’absence de pavillon.
Faire ouvrir en grand les deux portières
Demander au vendeur de rester au volant
Demander au vendeur de maintenir la porte du pilote ouverte
Lever le véhicule au cric côté du pilote de sorte que les roues ne touchent plus le sol
Vérifier l’absence de fléchissement des soubassements
Refaire la manœuvre de l’autre côté
J’ai lu cette check-list dans un magazine de voiture anciennes ; bon si l’auto casse en deux tout net vous aurez peut-être démasqué un truand.
Eh bien Joe s’est prêté à l’exercice & la Targa n’a pas bronché d’un mm ; il est vrai que ce bel arceau des Targa classics contribue à la rigidité de la coque.
C’est fou ce que le temps passe vite parfois ! Il est déjà midi, c’est là que je réalise qu’à Paris les banques vont fermer dans pas longtemps midi à Philly, c’est 18h à Paris.
L’inspection étant globalement satisfaisante, l’auto comme annoncé n’est pas en état concours soit mais je suis raisonnablement confiant & confirme ma décision d’achat.
C'est vrai j'ai l'air content :)
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Le problème du paiement comptant du vendeur
Comme déjà vu sans un paiement comptant pas d’achat possible !
En premier j’avais prévu de communiquer à ma banque les identifiants bancaires de Joe, afin que le virement international soit déjà prêt lorsque je donnerai le feu vert, en cas d’inspection satisfaisante du véhicule; ma banque m’avait signalé qu’il suffirait que j’adresse un mail de confirmation le jour J pour que le virement soit déclenché aussitôt.
Toutefois il fallait donner 24 heures à la banque -même en ayant tout préparé- compte tenu des formalités notamment de contrôle des changes entre banques pour que le vendeur reçoive les fonds; le vendeur n’allant évidemment se dessaisir de son véhicule avant d’être certain d’avoir été payé cela aurait eu pour effet de prolonger la durée de mon séjour aux USA . Une bonne idée est ainsi de jumeler tourisme & achat de l’auto mais ce n’était pas mon cas de figure.
En définitive c’est grâce à un parent ayant déjà un compte US Dollars que j’ai pu éviter ces 24 heures de délai ; il a réglé Joe pour mon compte & je l’ai remboursé en Euros. Je revois Joe le jour prévu pour la livraison à New-York m’avisant qu’il voyait sur son PC que les fonds étaient en cours de transfert sur son compte ; cette information a suffit pour que nous partions en toute confiance le Jeudi matin de Philadelphie direction New-York.
Le paiement par la méthode de « l’escrow account »
Schumacher m’avait proposé une autre solution : il s’agit du système de « l’escrow account »: Schumacher paie le vendeur pour le compte de son client. Ce service est facturé 250$. Il n’y a donc pas de transfert de fonds internationaux pour le vendeur américain qui recevra les dollars du produit de sa vente directement par Schumacher. Côté acheteur – vous en l’occurrence – il faut payer Schumacher pour l’ensemble de sa prestation : transport maritime, plus éventuellement assurance, plus 250$ de prestation de service « escrow account » plus le prix d’achat de la voiture; Schumacher attend ensuite d’avoir reçu les fonds pour déclencher le transport par camion ( « the trucking ») de votre Porsche US entre domicile du vendeur & son dépôt.
Avec ce système vous ne pouvez pas aller aussi vite que dans mon cas – qui est toutefois assez rare : le vendeur a un plateau & vous fait cadeau du transport « trucking ». Mais une fois votre audit de l’auto effectué à supposer évidemment qu’il soit concluant vous déléguez toutes les opérations de transport à Schumacher & retrouvez votre « belle » en général à la SDV- Le Havre.
Mais ne vous lancez pas dans un système « escrow account » avec n’importe qui ; regardez à nouveau l’annonce de ma Targa dans le craiglist du South-Jersey : en haut il y a la liste des fraudes / arnaques & notamment le recours au système de l’« escrow account » avec un truand. Avec Schumacher vous pouvez avoir confiance.
Quid du système Paypal ?
Joe dans son annonce ne proposait le paiement par Paypal que pour le dépôt de garantie, lequel déclenchait la suppression des annonces dans E-Bay & dans le Craiglist; pour vous acheteur vous avez alors deux types de coûts supplémentaires : le taux de change appliqué par Paypal est évidemment un taux en sa faveur & donc vous « y laissez des plumes » & le vendeur vous facture le coût de la prestation de service Paypal. Bien mais à défaut de mieux c’est l’autre moyen avec le virement bancaire à nous citoyens de l’ Eurozone de payer ses achats en Dollars. Je pratique ce système en ce moment pour certains achats de pièces détachées d’époque aux USA.
Le « Deal » est conclu
Je passe donc un coup de fil pour dire : OK c’est bon déclenchement du virement bancaire tout ayant été préparé à l’avance. Il faut faire vite puisque le lendemain nous partons pour New York avec la Targa sur plateau ; Joe ne va évidemment pas lâcher sa Porsche sans être sûr qu’il est payé . Comme il est très largement l’heure du déjeuner & nous allons ensemble dans un petit restaurant & pour fêter la conclusion du « deal ».
Le paiement Cash de Schumacher Cargo
Si vous voulez ne pas subir de frais supplémentaire en payant avec des euros la Schumacher le meilleur moyen est le paiement en espèces sonnantes & trébuchantes en « US$ bank note ». Ma banque ayant un accord avec une banque américaine, j’avais prévu de retirer avec ma carte de crédit suffisamment de « bank notes » du distributeur automatique pour régler cash à New York (Irvington exactement) le lendemain la facture de Schumacher Transport + Assurance.
Cette méthode ne génère aucun frais. L’alternative est de payer Schumacher avec sa carte de crédit. Joe me confiera le lendemain qu’il n’avait encore jamais vu quelqu’un retirer autant d’un distributeur automatique : trois fois 500$. Là encore il vaut mieux avoir vérifié avec sa banque que sa carte de crédit tiendra le choc.
Joe une fois de plus me ramène à mon hôtel, j’ai toujours mon décalage horaire à « digérer » & ne traîne pas devant la TV !
Dans le prochain épisode nous irons depuis Philadelphie chez la Schumacher Cargo dans la banlieue de New York ; nous = Joe , son pick-up tractant un plateau, la Targa & moi !
Fin du dixième épisode à suivre
:)
Ce chapitre ne concerne évidemment pas les as de la mécanique/carrosserie qui nous gratifient régulièrement & gracieusement de leurs contributions dans ce formidable forum où je me félicite tous les jours de m’être inscrit !
Je vais maintenant décrire l’opération indispensable dite de l’inspection du véhicule ( c’est le même mot en anglais). Ma connaissance toute relative de la mécanique automobile s’est faite au fil des années, au fur & à mesure des diverses pannes vécues sur 45 ans, en autodidacte avec les manuels du programme du CAP de mécanicien-réparateur ( notamment le Dhermy chez Dunod), & les RTA. Comme le précise bien la RTA l’on reste un amateur, mais au moins on sait un peu mieux poser les bonnes questions.
Joe ponctuel vient me chercher à mon hôtel & nous arrivons à Lumberton, malheureusement sous un crachin tenace ; vous me direz que vu la météo en France depuis novembre c’était juste une répétition ! Avec ma découvrable j’ai bonne mine en ce moment dans la famille !
Comme vu plus avant j’ai ma RTA & sa check-list de vérification ; elle est d’un bon niveau technique avec toutes les explications du défaut que l’on recherche en faisant ou en faisant faire une certaine « manip ». Les vérifications se font d’abord moteur froid, puis huile chaude. Idéalement il faut avoir accès à un pont élévateur pour voir les dessous de l’auto ; Joe m’a envoyé toutes les photos que je réclamais sur ce registre, aidé en cela par la connaissance au moins globale des points névralgiques classiques. Voici notamment deux photos qui montrent la rouille des 912/911 autour de l’orifice de remplissage d’essence & plus particulièrement pour les Targa les planchers arrières.
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Examen d’ensemble extérieur assez rapide dans un premier temps vu que j’ai eu une bonne centaine de photos à examiner depuis deux mois avant de traverser l’océan.
Les pneus sont neufs je ne tirerai rien de leur examen. Les amortisseurs ont été changés l’étiquette est bien visible. La roue de secours en revanche n’est pas toute jeune. Commande de frein à main parfaite, déverrouillage/ verrouillage. Tapis de sol aux pieds du pilote exempts de taches grasses ( recherche fuite de Lockheed) ; Joe m’a signalé que l’alignement de la porte du passager n’était pas parfait, contact, démarrage sans problème, observation des fumées d’échappement à froid.
Joe me propose de prendre le volant ce que je refuse ..et si j’avais un accident ?
Au fait Joe je vous le présente
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Nous commençons à rouler l’inspection moteur avec huile chaude se fera au retour. Prenez n’importe quelle vidéo dans YouTube sur l’essai d’une Porsche US & vous aurez exactement ce que j’ai vécu dans cet univers de pavillons se jouxtant sans la moindre clôture avec leurs rues désertiques en semaine. Parfait pour tester une auto. Joe se prête à toutes mes requêtes sans broncher : freinage en lâchant le volant, manœuvres rapides du volant & la direction réagit vite & bien ; Démarrage en seconde, marche arrière, démarrage avec frein à main serré histoire de vérifier que l’auto cale ou presque, passage sur des inégalités de terrain pour recherche de cognements suspects dans la suspension, cela se passe plutôt bien.
Retour au domicile de Joe il est temps d’ouvrir le capot moteur ; il s’ouvre facilement & tient ouvert c’est déjà un bon point. J’enfile ma combinaison verte, Joe a préparé un grand carton, le crachin a un peu cessé, lampe torche en main, je vais devoir examiner « si ça pisse l’huile ». La gymnastique matinale régulière pour retraité aidant me voilà au sol sans trop de mal :):D
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Tant qu’à être couché par terre j'examine les bas de caisse, les dessous de portes ; les visites régulières via Internet des autos proposées à la vente par les négociants reviennent en mémoire & je sais à peu près quoi regarder. Ah la rouille, la rouille des Classics !
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NB les petits points noirs ne sont pas des trous mais une peinture pas parfaite , Joe le disait dans son annonce il y avait de petits défauts
Nos quatraplats refroidis par air me dispensent de toute la check-list de la RTA sur l’examen du radiateur & circuit de refroidissement. Puis ce sont tous les tests sur un moteur une fois l’huile chaude, audition du moteur à plein régime, bruits en décélération etc. La RTA donne une check-list de très bon niveau. Idéalement il faudrait faire un test de compressions au compressiomètre. Mais j’ai fait faire le démarrage en 2e à défaut dans une légère cote… autour de Philadelphie c’est plutôt plat. Test du levage avec le cric , je vérifie que la corrosion n’a pas détérioré les points de levage.
A propos des vérifications avant achat : en voici une qui n’est pas listée dans la RTA & qui concerne les cabriolets ; le but est de tester la rigidité de la coque ; comme vous savez un cabriolet sur ce critère est bien moins loti qu’une berline ou un coupé vu l’absence de pavillon.
Faire ouvrir en grand les deux portières
Demander au vendeur de rester au volant
Demander au vendeur de maintenir la porte du pilote ouverte
Lever le véhicule au cric côté du pilote de sorte que les roues ne touchent plus le sol
Vérifier l’absence de fléchissement des soubassements
Refaire la manœuvre de l’autre côté
J’ai lu cette check-list dans un magazine de voiture anciennes ; bon si l’auto casse en deux tout net vous aurez peut-être démasqué un truand.
Eh bien Joe s’est prêté à l’exercice & la Targa n’a pas bronché d’un mm ; il est vrai que ce bel arceau des Targa classics contribue à la rigidité de la coque.
C’est fou ce que le temps passe vite parfois ! Il est déjà midi, c’est là que je réalise qu’à Paris les banques vont fermer dans pas longtemps midi à Philly, c’est 18h à Paris.
L’inspection étant globalement satisfaisante, l’auto comme annoncé n’est pas en état concours soit mais je suis raisonnablement confiant & confirme ma décision d’achat.
C'est vrai j'ai l'air content :)
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Le problème du paiement comptant du vendeur
Comme déjà vu sans un paiement comptant pas d’achat possible !
En premier j’avais prévu de communiquer à ma banque les identifiants bancaires de Joe, afin que le virement international soit déjà prêt lorsque je donnerai le feu vert, en cas d’inspection satisfaisante du véhicule; ma banque m’avait signalé qu’il suffirait que j’adresse un mail de confirmation le jour J pour que le virement soit déclenché aussitôt.
Toutefois il fallait donner 24 heures à la banque -même en ayant tout préparé- compte tenu des formalités notamment de contrôle des changes entre banques pour que le vendeur reçoive les fonds; le vendeur n’allant évidemment se dessaisir de son véhicule avant d’être certain d’avoir été payé cela aurait eu pour effet de prolonger la durée de mon séjour aux USA . Une bonne idée est ainsi de jumeler tourisme & achat de l’auto mais ce n’était pas mon cas de figure.
En définitive c’est grâce à un parent ayant déjà un compte US Dollars que j’ai pu éviter ces 24 heures de délai ; il a réglé Joe pour mon compte & je l’ai remboursé en Euros. Je revois Joe le jour prévu pour la livraison à New-York m’avisant qu’il voyait sur son PC que les fonds étaient en cours de transfert sur son compte ; cette information a suffit pour que nous partions en toute confiance le Jeudi matin de Philadelphie direction New-York.
Le paiement par la méthode de « l’escrow account »
Schumacher m’avait proposé une autre solution : il s’agit du système de « l’escrow account »: Schumacher paie le vendeur pour le compte de son client. Ce service est facturé 250$. Il n’y a donc pas de transfert de fonds internationaux pour le vendeur américain qui recevra les dollars du produit de sa vente directement par Schumacher. Côté acheteur – vous en l’occurrence – il faut payer Schumacher pour l’ensemble de sa prestation : transport maritime, plus éventuellement assurance, plus 250$ de prestation de service « escrow account » plus le prix d’achat de la voiture; Schumacher attend ensuite d’avoir reçu les fonds pour déclencher le transport par camion ( « the trucking ») de votre Porsche US entre domicile du vendeur & son dépôt.
Avec ce système vous ne pouvez pas aller aussi vite que dans mon cas – qui est toutefois assez rare : le vendeur a un plateau & vous fait cadeau du transport « trucking ». Mais une fois votre audit de l’auto effectué à supposer évidemment qu’il soit concluant vous déléguez toutes les opérations de transport à Schumacher & retrouvez votre « belle » en général à la SDV- Le Havre.
Mais ne vous lancez pas dans un système « escrow account » avec n’importe qui ; regardez à nouveau l’annonce de ma Targa dans le craiglist du South-Jersey : en haut il y a la liste des fraudes / arnaques & notamment le recours au système de l’« escrow account » avec un truand. Avec Schumacher vous pouvez avoir confiance.
Quid du système Paypal ?
Joe dans son annonce ne proposait le paiement par Paypal que pour le dépôt de garantie, lequel déclenchait la suppression des annonces dans E-Bay & dans le Craiglist; pour vous acheteur vous avez alors deux types de coûts supplémentaires : le taux de change appliqué par Paypal est évidemment un taux en sa faveur & donc vous « y laissez des plumes » & le vendeur vous facture le coût de la prestation de service Paypal. Bien mais à défaut de mieux c’est l’autre moyen avec le virement bancaire à nous citoyens de l’ Eurozone de payer ses achats en Dollars. Je pratique ce système en ce moment pour certains achats de pièces détachées d’époque aux USA.
Le « Deal » est conclu
Je passe donc un coup de fil pour dire : OK c’est bon déclenchement du virement bancaire tout ayant été préparé à l’avance. Il faut faire vite puisque le lendemain nous partons pour New York avec la Targa sur plateau ; Joe ne va évidemment pas lâcher sa Porsche sans être sûr qu’il est payé . Comme il est très largement l’heure du déjeuner & nous allons ensemble dans un petit restaurant & pour fêter la conclusion du « deal ».
Le paiement Cash de Schumacher Cargo
Si vous voulez ne pas subir de frais supplémentaire en payant avec des euros la Schumacher le meilleur moyen est le paiement en espèces sonnantes & trébuchantes en « US$ bank note ». Ma banque ayant un accord avec une banque américaine, j’avais prévu de retirer avec ma carte de crédit suffisamment de « bank notes » du distributeur automatique pour régler cash à New York (Irvington exactement) le lendemain la facture de Schumacher Transport + Assurance.
Cette méthode ne génère aucun frais. L’alternative est de payer Schumacher avec sa carte de crédit. Joe me confiera le lendemain qu’il n’avait encore jamais vu quelqu’un retirer autant d’un distributeur automatique : trois fois 500$. Là encore il vaut mieux avoir vérifié avec sa banque que sa carte de crédit tiendra le choc.
Joe une fois de plus me ramène à mon hôtel, j’ai toujours mon décalage horaire à « digérer » & ne traîne pas devant la TV !
Dans le prochain épisode nous irons depuis Philadelphie chez la Schumacher Cargo dans la banlieue de New York ; nous = Joe , son pick-up tractant un plateau, la Targa & moi !
Fin du dixième épisode à suivre
:)
Merci RANGELOVER & à vous tous qui me soutenez moralement & enrichissez ce roman-fleuve.
Le 11e épisode sera diffusé demain soir samedi 23 juin, avec plus d'illustrations que les précédents épisodes. Avec l'expérience & vos conseils je maîtrise mieux imageschack.
Ensuite je pense qu'il n'y aura plus que trois épisodes au maximum pour nous amener au terminus c'est à dire mon garage & ce le 4 janvier 2012.
Je vous disais que ce forum était génial & qu'un post était finalement un travail d'équipe : voici un membre du Club qui me signale par MP qu'il a écrit un programme informatique pour faciliter l'accès & la lecture de ce fameux Craiglist
Je le cite : "A l'époque ou je cherchais ma 911, j'ai mis en place un petit programme qui parcours Craigslist tous les soirs pour réorganiser les annonces de façon un peu plus interessante, je n'ai rien sur les 912 mais ça devrait pouvoir aider pour les 356 ! "
Je vous communique donc , avec son autorisation, le lien
http://www.rideslist.com
A bientôt donc
Le 11e épisode sera diffusé demain soir samedi 23 juin, avec plus d'illustrations que les précédents épisodes. Avec l'expérience & vos conseils je maîtrise mieux imageschack.
Ensuite je pense qu'il n'y aura plus que trois épisodes au maximum pour nous amener au terminus c'est à dire mon garage & ce le 4 janvier 2012.
Je vous disais que ce forum était génial & qu'un post était finalement un travail d'équipe : voici un membre du Club qui me signale par MP qu'il a écrit un programme informatique pour faciliter l'accès & la lecture de ce fameux Craiglist
Je le cite : "A l'époque ou je cherchais ma 911, j'ai mis en place un petit programme qui parcours Craigslist tous les soirs pour réorganiser les annonces de façon un peu plus interessante, je n'ai rien sur les 912 mais ça devrait pouvoir aider pour les 356 ! "
Je vous communique donc , avec son autorisation, le lien
http://www.rideslist.com
A bientôt donc
Bonsoir à tous ! Le feuilleton genre série américaine est de retour ! Eh nous en sommes maintenant au 11e épisode ! J’espère que je ne fais pas trop de longueurs.
Dans cet épisode je vous mets davantage d’images que dans la moyenne ; merci Alphi pour l’info sur ImageSchack Uploader c’est effectivement bien plus rapide.
Pour les images c’est parfois difficile d’illustrer, par exemple les aspects administratifs du processus ou la psychologie acheteur/vendeur par conséquent désolé si c’est parfois un peu indigeste.
Cet épisode outre un petit tour sur les autoroutes US raconte les procédures d’accueil dans les dépôts de la Schumacher (SCL), les formalités de prise en charge du véhicule, le paiement de la prestation de SCL. En plus nous irons faire un tour sur le parc de stockage de la Schumacher. Pour les frais de « trucking » & les procédures de camionnage ( truck=camion) vers le port d’embarquement je ne peux en parler puisque Joe s’en est chargé gracieusement de A à Z.
Le Jeudi 17 novembre 2011 : de Philadelphie à New-York
Toujours aussi ponctuel Joe m’accueille à l’heure dite dans le hall de l’hôtel Super 8 ;
en route donc pour New York /Irvington soit un peu plus de 100 kms. Tout est déjà prêt & voici ce que cela donne :
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Je fais remarquer à Joe que l’arrimage de la Targa me paraît un peu faible, il me répond qu’il a transporté des autos bien plus lourdes avec ce système.
Aller on roule ! Au Royaume-Uni une autoroute se dit « a motorway » aux USA on ne vous comprendra pas avec ce mot on dit « turnpike » pour une autoroute à péage, « freeway » pour une autoroute gratuite & « highway » pour les autres grandes artères & voies rapides. Quelques photos.
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On quitte Philadelphie – Pennsylvania & sommes dans le New Jersey The Garden State” ; l’autoroute traverse le plus souvent des forêts.
A l’approche de New York l’autoroute passe de 2 fois 3 voies à deux fois 7 voies , dont 4 exclusivement dédiées aux poids lourds ; si vous zoomer l’image après un « download » vous lirez « turnpike divides 1 mile ahead . All trucks & buses keep right » Autoroute se sépare en deux dans 1 mile. Tous les camions & autocars restent à droite. Joe décide de se considérer comme un « non-camion ». Une autoroute à 14 voies c’est pas mal : bon mais il y a tout l’espace voulu aux USA !
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On passe à 2 fois (3 + 4) voies
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On approche donc maintenant d'Irvington
A Irvington ( banlieue de New-York) chez la Schumacher Cargo Logistics
Les horaires d’ouverture d’Irvington le dépôt de la Schumacher pour la côte Est – port de New York sont du Lundi au Vendredi de 8h00 à 17h , en fait 16h30 pour l’accueil des autos ; l’adresse est 300 NYE Avenue Irvington , NJ 07111. Comme ça avec Google Earth vous pouvez aller faire un tour !
Joe n’a pas eu le temps de programmer son GPS & a juste une Google map mais très imprécise ; on tourne un peu en rond dans Irvington pour trouver NYE Avenue ; le panneau indicateur de la Schumacher est bien petit puis finalement voilà les bâtiments cernés de grandes grilles le tout sous une forêt de câbles électriques & poteaux hideux si caractéristiques des USA, qui sont en retard sur nous en matière d’enfouissement des lignes électriques. J’admire la manœuvre d’entrée de Joe en marche arrière avec un plateau , j’aide Joe à descendre l’auto & à la placer où il faut en vue de son examen détaillé par le collaborateur de la SCL.
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Nouvelle inspection de ma Targa
L’employé Schumacher arrive avec sa check-list pour l’admission d’un véhicule : son but est de bien remplir le document Schumacher décrivant l’état du véhicule avant chargement en container ; finalement le seul défaut signalé est quelques perforations du caoutchouc du pare-choc avant sans doute pour la fixation de la plaque minéralogique obligatoire dans le New Jersey, & deux petits accrocs de peinture sur le capot avant en haut. Tout ceci est consigné dans un document « WAREHOUSE RECEIPT » qu’il me faut signer en donnant un « bon pour accord ». Ce document a pour sous-titre « Automobile Inspection & Receipt Report » ( pas trop dur à traduire) qui comporte une check-list à annoter ; à noter en bas le paragraphe sur l’antigel jusqu’à –30°, bon mais ce n’est pas notre problème avec nos « air-cooled » ( the « shipper » c’est moi ! ) Ce document le-voici. Allez un petit test de votre vocabulaire automobile US maintenant !
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Ma Targa est maintenant ornée derrière le pare-brise de son panneau d’identification pour le transport maritime.
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Les formalités administratives avec Schumacher Irvington
Comme nous le rappelle avec insistance & à juste titre Lolo4S surtout pas question d’arriver à l’accueil dans les bureaux de la Schumacher sans son TITLE ! Joe qui a l’expérience des exportations m’a remis l’original de ce document la veille en m’indiquant l’endroit où signer : revoir l’épisode no 9 pour la photo de ce document ; il faut écrire son nom en majuscules ( Hand Print) & signer en bas à gauche du verso du document à la ligne « BUYER SIGN HERE » & ne rien dater on va voir pourquoi. La deuxième signature à droite est prévue par exemple si on achète au nom de Monsieur & Madame..
Toujours à propos de ce précieux « Title » faire très attention à ne pas se laisser remettre des photocopies ; nous savons tous que les imprimantes sont de plus en plus performantes. Wendy Gomez m’a prévenue la SCL n’accepte pas les photocopies, seul l’original du TITLE permet l’exportation. Avant de m’en dessaisir j’en ai fait une photo sur mon APN.
A un moment au début de la phase des questions/réponses avec Joe j’avais compris à tort que ma future Targa n’avait pas de Title, « errare humanum est ». Aussitôt Wendy a contacté par mail Joe pour confirmation, me mettant en copie. On sentait dans ce mail qu’elle était sur ses gardes & voulait en savoir plus : « de quel type d’identification /immatriculation disposez-vous ». Je ne peux en dire plus sur le chapitre des arnaques sur TITLE puisque finalement j’en avais un authentique. Une fois de plus Wendy aura été formidable & à un moment à mes débuts dans cette entreprise d’importation ex USA d’une Classic elle était en définitive ma seule personne de confiance.
Je me rends au bureau & paie cash 1206 dollars représentant le transport 900 dollars & l’assurance « perte totale » pour 306 dollars. Rappel : SCL accepte aussi le virement bancaire électronique & la Carte de Crédit ( mais avec 4,5% de frais de gestion). Pas facile de compter autant de billets de 20 dollars mais l’employé doit avoir une grande expérience; on se croirait dans un film il jongle avec les billets. Wendy Gomez fin octobre m’ a demandé de remplir le formulaire électronique « BOOKING ORDER » ( to book = réserver , a booking = une réservation ). Une fois rempli on reçoit un No d’ordre pour l’accueil à Irvington ; ceci bien entendu à l’avance par rapport à la livraison de l’auto chez SCL. On est ensuite facturé par la SCL & il ne reste plus qu’à payer la facture. Tout ceci a été géré par E-Mail bien en avance par rapport à ce jour crucial de la réception de ma Classic par SCL.
La Schumacher ne doit pas être là depuis très longtemps ou bien elle est en cours de réaménagement de bureaux, on est dans un « open space » au ¾ vide, ou bien il y a eu des licenciements ?? Joe m’a dit de ne surtout pas dater quoi que ce soit sur le TITLE. ( il arrive souvent aux US que l’on indique sous sa signature la date) Voici pourquoi :en principe Schumacher n’a que 10 jours pour effectuer les formalités d’exportation auprès des Douanes US Customs, cette astuce allège les contraintes pour Schumacher. De toutes façons le TITLE du New Jersey ne demande pas la date de signature pour l’acheteur final.
A cet instant je n’ai donc plus mes « US dollar bank notes », plus ma Targa, plus mon Title ; ce que j’ai en revanche & de façon certaine c’est une dette de 13600$ !
Mieux vaut être en de bonnes mains !!
Un client de la SCL parmi d’autres
Je vais être rassuré dans peu de temps. Trente minutes après notre arrivée entre un camion avec bâche intégrale ; il commence à découvrir peu à peu son précieux chargement ( bâche à relevage électrique ) & là c’est la folie ! On accourt de partout pour voir & photographier la merveille rutilante basse à en toucher terre & profilée à souhait qui vient d’arriver ! Joe fin connaisseur la reconnait tout de suite & me dit il n’y en a pas beaucoup plus d’une dizaine aux USA ! Sachant qu’elle fait du 420 kmh qu’elle a un moteur 12 cylindres qui affiche la bagatelle de 1200cv vous aurez peut-être reconnu la …Bugatti Veyron, elle vaut neuve 2 millions de dollars ! Avec mes 13600 dollars je fais un peu ringard !!
L’acheteur est un de ces millionnaires asiatiques on ne sait pas s’il est chinois ou japonais. Je me dis ce millionnaire doit savoir qu’il peut faire confiance à la Schumacher Cargo & je suis rassuré sur le sérieux de cette société.
En partant le camionneur qui a livré la Veyron s’écrie « Ah comme j’aime votre Targa » … comme quoi les Porsche ont vraiment la cote d’amour aux USA même face à la voiture de série la plus chère du monde !
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Sur la photo ci-dessous on voit de dos l’employé de Schumacher tenant son bloc-notes sous le bras prêt à remplir le « Warehouse receipt » ; le Ford pick-up est celui de Joe.
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Au moment où je rédige ces lignes pour un Club de porschistes je me dis que j’en dis un peu trop sur la Veyron ! Il est vrai qu’il m’a fallu aller sur un site Internet qui la décrit pour me rendre compte du monstre : ignorant je lui donnais 600 cv , en souvenir déjà lointain d’une publicité de Peugeot sur ses moteurs pour les 24H du Mans ; c’est donc largement dépassé. Je n’aurais pas donné les 420 kmh – Henri Pescarolo avait failli se tuer sur le circuit des 24h du Mans en dépassant les 400 kmh pour la bonne raison qu’à cette vitesse il avait décollé ! Lorsque je montrerai mon reportage photo à mon épouse & notamment la Veyron elle aura cette formule savoureuse ! « on dirait un suppositoire ! » Bien c’est un suppo un peu cher !
Le Rétromobile d’Irvington
Joe qui a déjà livré d’autres voitures me dit « vas voir derrière ce bâtiment tu ne seras pas déçu ! » J’y vais et là je me retrouve à Rétromobile une bonne centaine de véhicules dont bien la moitié d’anciennes est en partance pour l’Europe ou l’étranger. J’extrais de ma collection d’images les 3 photos suivantes.
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La photo ci-dessus illustre le cas évoqué par Lolo4S la 911 rouge est sûrement du genre « Salvage Title » ; comme déjà dit je n’ai pas l’expérience de ce type d’exportation
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La photo ci-dessus est un clin d’œil à l’ami 911cab84 & ses 914 chéries !
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Une Cox cabrio & une Rolls-Royce, on dirait celle du film Titanic
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Photo ci-dessus ; une autre Stingray jaune , une Jaguar E cabriolet sur laquelle j'attire votre attention
Dans le prochain épisode j’aborde la longue période d’attente entre le dépôt de ma Targa chez Schumacher à New-York & la réception en France à la SDV à Oudalle-Pont de Normandie près du Havre.
Fin du onzième épisode à suivre
[Édite le 23-6-2012 par BLD_11A]
Dans cet épisode je vous mets davantage d’images que dans la moyenne ; merci Alphi pour l’info sur ImageSchack Uploader c’est effectivement bien plus rapide.
Pour les images c’est parfois difficile d’illustrer, par exemple les aspects administratifs du processus ou la psychologie acheteur/vendeur par conséquent désolé si c’est parfois un peu indigeste.
Cet épisode outre un petit tour sur les autoroutes US raconte les procédures d’accueil dans les dépôts de la Schumacher (SCL), les formalités de prise en charge du véhicule, le paiement de la prestation de SCL. En plus nous irons faire un tour sur le parc de stockage de la Schumacher. Pour les frais de « trucking » & les procédures de camionnage ( truck=camion) vers le port d’embarquement je ne peux en parler puisque Joe s’en est chargé gracieusement de A à Z.
Le Jeudi 17 novembre 2011 : de Philadelphie à New-York
Toujours aussi ponctuel Joe m’accueille à l’heure dite dans le hall de l’hôtel Super 8 ;
en route donc pour New York /Irvington soit un peu plus de 100 kms. Tout est déjà prêt & voici ce que cela donne :
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Je fais remarquer à Joe que l’arrimage de la Targa me paraît un peu faible, il me répond qu’il a transporté des autos bien plus lourdes avec ce système.
Aller on roule ! Au Royaume-Uni une autoroute se dit « a motorway » aux USA on ne vous comprendra pas avec ce mot on dit « turnpike » pour une autoroute à péage, « freeway » pour une autoroute gratuite & « highway » pour les autres grandes artères & voies rapides. Quelques photos.
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On quitte Philadelphie – Pennsylvania & sommes dans le New Jersey The Garden State” ; l’autoroute traverse le plus souvent des forêts.
A l’approche de New York l’autoroute passe de 2 fois 3 voies à deux fois 7 voies , dont 4 exclusivement dédiées aux poids lourds ; si vous zoomer l’image après un « download » vous lirez « turnpike divides 1 mile ahead . All trucks & buses keep right » Autoroute se sépare en deux dans 1 mile. Tous les camions & autocars restent à droite. Joe décide de se considérer comme un « non-camion ». Une autoroute à 14 voies c’est pas mal : bon mais il y a tout l’espace voulu aux USA !
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A Irvington ( banlieue de New-York) chez la Schumacher Cargo Logistics
Les horaires d’ouverture d’Irvington le dépôt de la Schumacher pour la côte Est – port de New York sont du Lundi au Vendredi de 8h00 à 17h , en fait 16h30 pour l’accueil des autos ; l’adresse est 300 NYE Avenue Irvington , NJ 07111. Comme ça avec Google Earth vous pouvez aller faire un tour !
Joe n’a pas eu le temps de programmer son GPS & a juste une Google map mais très imprécise ; on tourne un peu en rond dans Irvington pour trouver NYE Avenue ; le panneau indicateur de la Schumacher est bien petit puis finalement voilà les bâtiments cernés de grandes grilles le tout sous une forêt de câbles électriques & poteaux hideux si caractéristiques des USA, qui sont en retard sur nous en matière d’enfouissement des lignes électriques. J’admire la manœuvre d’entrée de Joe en marche arrière avec un plateau , j’aide Joe à descendre l’auto & à la placer où il faut en vue de son examen détaillé par le collaborateur de la SCL.
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L’employé Schumacher arrive avec sa check-list pour l’admission d’un véhicule : son but est de bien remplir le document Schumacher décrivant l’état du véhicule avant chargement en container ; finalement le seul défaut signalé est quelques perforations du caoutchouc du pare-choc avant sans doute pour la fixation de la plaque minéralogique obligatoire dans le New Jersey, & deux petits accrocs de peinture sur le capot avant en haut. Tout ceci est consigné dans un document « WAREHOUSE RECEIPT » qu’il me faut signer en donnant un « bon pour accord ». Ce document a pour sous-titre « Automobile Inspection & Receipt Report » ( pas trop dur à traduire) qui comporte une check-list à annoter ; à noter en bas le paragraphe sur l’antigel jusqu’à –30°, bon mais ce n’est pas notre problème avec nos « air-cooled » ( the « shipper » c’est moi ! ) Ce document le-voici. Allez un petit test de votre vocabulaire automobile US maintenant !
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Ma Targa est maintenant ornée derrière le pare-brise de son panneau d’identification pour le transport maritime.
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Les formalités administratives avec Schumacher Irvington
Comme nous le rappelle avec insistance & à juste titre Lolo4S surtout pas question d’arriver à l’accueil dans les bureaux de la Schumacher sans son TITLE ! Joe qui a l’expérience des exportations m’a remis l’original de ce document la veille en m’indiquant l’endroit où signer : revoir l’épisode no 9 pour la photo de ce document ; il faut écrire son nom en majuscules ( Hand Print) & signer en bas à gauche du verso du document à la ligne « BUYER SIGN HERE » & ne rien dater on va voir pourquoi. La deuxième signature à droite est prévue par exemple si on achète au nom de Monsieur & Madame..
Toujours à propos de ce précieux « Title » faire très attention à ne pas se laisser remettre des photocopies ; nous savons tous que les imprimantes sont de plus en plus performantes. Wendy Gomez m’a prévenue la SCL n’accepte pas les photocopies, seul l’original du TITLE permet l’exportation. Avant de m’en dessaisir j’en ai fait une photo sur mon APN.
A un moment au début de la phase des questions/réponses avec Joe j’avais compris à tort que ma future Targa n’avait pas de Title, « errare humanum est ». Aussitôt Wendy a contacté par mail Joe pour confirmation, me mettant en copie. On sentait dans ce mail qu’elle était sur ses gardes & voulait en savoir plus : « de quel type d’identification /immatriculation disposez-vous ». Je ne peux en dire plus sur le chapitre des arnaques sur TITLE puisque finalement j’en avais un authentique. Une fois de plus Wendy aura été formidable & à un moment à mes débuts dans cette entreprise d’importation ex USA d’une Classic elle était en définitive ma seule personne de confiance.
Je me rends au bureau & paie cash 1206 dollars représentant le transport 900 dollars & l’assurance « perte totale » pour 306 dollars. Rappel : SCL accepte aussi le virement bancaire électronique & la Carte de Crédit ( mais avec 4,5% de frais de gestion). Pas facile de compter autant de billets de 20 dollars mais l’employé doit avoir une grande expérience; on se croirait dans un film il jongle avec les billets. Wendy Gomez fin octobre m’ a demandé de remplir le formulaire électronique « BOOKING ORDER » ( to book = réserver , a booking = une réservation ). Une fois rempli on reçoit un No d’ordre pour l’accueil à Irvington ; ceci bien entendu à l’avance par rapport à la livraison de l’auto chez SCL. On est ensuite facturé par la SCL & il ne reste plus qu’à payer la facture. Tout ceci a été géré par E-Mail bien en avance par rapport à ce jour crucial de la réception de ma Classic par SCL.
La Schumacher ne doit pas être là depuis très longtemps ou bien elle est en cours de réaménagement de bureaux, on est dans un « open space » au ¾ vide, ou bien il y a eu des licenciements ?? Joe m’a dit de ne surtout pas dater quoi que ce soit sur le TITLE. ( il arrive souvent aux US que l’on indique sous sa signature la date) Voici pourquoi :en principe Schumacher n’a que 10 jours pour effectuer les formalités d’exportation auprès des Douanes US Customs, cette astuce allège les contraintes pour Schumacher. De toutes façons le TITLE du New Jersey ne demande pas la date de signature pour l’acheteur final.
A cet instant je n’ai donc plus mes « US dollar bank notes », plus ma Targa, plus mon Title ; ce que j’ai en revanche & de façon certaine c’est une dette de 13600$ !
Mieux vaut être en de bonnes mains !!
Un client de la SCL parmi d’autres
Je vais être rassuré dans peu de temps. Trente minutes après notre arrivée entre un camion avec bâche intégrale ; il commence à découvrir peu à peu son précieux chargement ( bâche à relevage électrique ) & là c’est la folie ! On accourt de partout pour voir & photographier la merveille rutilante basse à en toucher terre & profilée à souhait qui vient d’arriver ! Joe fin connaisseur la reconnait tout de suite & me dit il n’y en a pas beaucoup plus d’une dizaine aux USA ! Sachant qu’elle fait du 420 kmh qu’elle a un moteur 12 cylindres qui affiche la bagatelle de 1200cv vous aurez peut-être reconnu la …Bugatti Veyron, elle vaut neuve 2 millions de dollars ! Avec mes 13600 dollars je fais un peu ringard !!
L’acheteur est un de ces millionnaires asiatiques on ne sait pas s’il est chinois ou japonais. Je me dis ce millionnaire doit savoir qu’il peut faire confiance à la Schumacher Cargo & je suis rassuré sur le sérieux de cette société.
En partant le camionneur qui a livré la Veyron s’écrie « Ah comme j’aime votre Targa » … comme quoi les Porsche ont vraiment la cote d’amour aux USA même face à la voiture de série la plus chère du monde !
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Sur la photo ci-dessous on voit de dos l’employé de Schumacher tenant son bloc-notes sous le bras prêt à remplir le « Warehouse receipt » ; le Ford pick-up est celui de Joe.
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Au moment où je rédige ces lignes pour un Club de porschistes je me dis que j’en dis un peu trop sur la Veyron ! Il est vrai qu’il m’a fallu aller sur un site Internet qui la décrit pour me rendre compte du monstre : ignorant je lui donnais 600 cv , en souvenir déjà lointain d’une publicité de Peugeot sur ses moteurs pour les 24H du Mans ; c’est donc largement dépassé. Je n’aurais pas donné les 420 kmh – Henri Pescarolo avait failli se tuer sur le circuit des 24h du Mans en dépassant les 400 kmh pour la bonne raison qu’à cette vitesse il avait décollé ! Lorsque je montrerai mon reportage photo à mon épouse & notamment la Veyron elle aura cette formule savoureuse ! « on dirait un suppositoire ! » Bien c’est un suppo un peu cher !
Le Rétromobile d’Irvington
Joe qui a déjà livré d’autres voitures me dit « vas voir derrière ce bâtiment tu ne seras pas déçu ! » J’y vais et là je me retrouve à Rétromobile une bonne centaine de véhicules dont bien la moitié d’anciennes est en partance pour l’Europe ou l’étranger. J’extrais de ma collection d’images les 3 photos suivantes.
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La photo ci-dessus illustre le cas évoqué par Lolo4S la 911 rouge est sûrement du genre « Salvage Title » ; comme déjà dit je n’ai pas l’expérience de ce type d’exportation
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La photo ci-dessus est un clin d’œil à l’ami 911cab84 & ses 914 chéries !
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Une Cox cabrio & une Rolls-Royce, on dirait celle du film Titanic
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Photo ci-dessus ; une autre Stingray jaune , une Jaguar E cabriolet sur laquelle j'attire votre attention
Dans le prochain épisode j’aborde la longue période d’attente entre le dépôt de ma Targa chez Schumacher à New-York & la réception en France à la SDV à Oudalle-Pont de Normandie près du Havre.
Fin du onzième épisode à suivre
[Édite le 23-6-2012 par BLD_11A]
Douzième & dernier épisode
Quoi de plus normal pour un post sur l’achat d’une 912 que de faire 12 épisodes ! :)
Dans ce dernier épisode j’aborde notamment le système de suivi de l’auto jusqu’à sa réception en France, le rôle & les frais du mandataire en Douanes la SDV, les nouvelles règles pour l’exonération de droits pour les véhicules de collection, ma solution pour les plaques d’immatriculation, & mon trajet par la route Oudalle-> domicile
Le Vendredi 18 novembre 2011 : de Philadelphie à Paris
Une fois sa voiture vendue Joe aurait pu me dire adieu, son deal étant conclu, & son argent ayant été reçu, ce qu’il avait vérifié le Jeudi matin il pouvait se dire Terminé. Eh bien non ; il a eu l’amabilité de me ramener à l’aéroport de Philadelphie, vraiment sympa Joe !
Une vue générale de Philly sur le trajet ; au premier plan la Delaware river .
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Au revoir Joe, on se promet de continuer à communiquer & encore mieux il m’a proposé de collationner les pièces détachées manquantes & de me les adresser ( j’en parle plus loin). A l’aéroport petit tour au rayon marchand de journaux & achat du Du Pont Registry, mensuel qui accueille notamment les annonces de ventes de nos Classics, magazine pas vraiment destiné aux « subprimes », les connaisseurs comprendront, cela dit sans condescendance, mais ce magazine c’est vraiment l’illustration d’une certaine Amérique
Le vol de retour de la US Airways dure plus longtemps qu’à l’aller à cause d’une escale à Charlotte, capitale économique de la Caroline du Nord. Correspondance parfaite sans avoir à se soucier du transfert de sa valise. Puis vol Charlotte->Paris, aucune contrôle douanier, RER B puis A & mon épouse comme pour le voyage aller est à St-Germain en Laye. Elle n’est pas trop fâchée du coup que je viens de lui faire !
Le TIS : Title Information System site du Gouvernement US pour la surveillance du parc automobile & des « TITLES »
De retour chez moi il me vient tout un coup une angoisse : et si c’était une voiture volée ?
Vous me direz à juste titre que je ne suis pas très cohérent : Joe est un copain oui ou non !
Juste ! Vous avez tout a fait raison . Maintenant un coup de stress ça ne vous demande pas votre avis pour s’inviter !
Un petit surf sur Google & je trouve le site du Gouvernement US qui liste les voitures volées
Le voici pour ceux qui en sont à la phase « classic hunting » ; on pourrait l’appeler « où l’on reparle du Title » en plus pour les anglophones du Club il y a une rubrique « les trucs à savoir pour acheter une auto ». Le site est le suivant :
www.vehiclehistory.gov
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La longue attente de l’arrivée en France
Wendy Gomez dès le début de nos entretiens m’a donné un ordre de grandeur de la durée totale du transport entre la date du dépôt de l’auto dans l’ Agence SCL de départ ( New York dans mon cas) & la disponibilité pour enlèvement à la SDV à Oudalle-Pont de Normandie : de 6 à 8 semaines. Au pire comptez donc 8 semaines, dont 1,5 semaine de navigation. Tout le reste concerne l’amont du chargement du navire puis l’aval de l’arrivée au port de destination. Eh oui il y a les dockers départ & arrivée, les Administrations des Douanes, l’entrée & la sortie de container, la livraison à la SDV, & le « dépotage » & tutti quanti
Pour l’impatience bien naturelle lire aussi le post de Carrera79 : « une américaine débarque… »
28 Novembre 2011
Je m’inquiète du chargement de ma voiture ; j’appelle Irvington. On me confirme qu’elle n’est plus dans la cour ( «it is no longer in the yard »), & que la traversée durera environ dix jours. On me signale que la Schumacher dispose sur son site d’un système de suivi du navire « Cargo tracking » ce que je m’empresse de faire ; je vogue sur le LONG ISLANDS navire porte-container de la EVERGREEN. Je vais aussi voir sur le site de la EVERGREEN & trouve bien ce navire parmi une bonne centaine !
Le système de « tracking » de la Schumacher NB to track : pister, suivre la piste
Voici deux illustrations lorsque vous êtes client de Schumacher
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et voici ce que l'on obtient en retour
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Je vais encore plus loin en accédant au site de la compagnie maritime : voici le « tracking » par la compagnie de navigation EVERGREEN. Dans ce document on voit bien les ports desservis & le calendrier du voyage. Je sais donc longtemps à l’avance la date prévue d’arrivée au Havre de mon navire ; ce qui n’est pas du tout la date de disponibilité de ma Targa à Oudalle d'ailleurs.
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L’importateur : la SDV à Oudalle – Pont de Normandie
Stricto sensu l’importateur c’est moi , mais évidemment à l’arrivée en France il vous faut un transitaire en Douanes agréé ; je vous ai déjà présenté le mien au 7e épisode : c’est la SDV à Oudalle Pont de Normandie, une filiale du Groupe Vincent Bolloré. Comme déjà vu c’est le correspondant de Schumacher pour la France. Du début à la fin mon dossier sera suivi par le Chef de service : Eric Lemignot dont voici l'adresse E-Mail :
e.lemignot@sdv.com .
J’ai fait la connaissance par E-Mail de Mr Le Mignot en juillet lors de mes velléités d’achat de la « Targa Ossie Blue » à Burlingame-CA.
La SDV a 76-Oudalle la voici :
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Je vous présente maintenant les documents administratifs qu’il faut remplir et/ou signer.
Le 29 novembre je reçois par Mail le formulaire de mandat de représentation en Douanes
Le voici
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Outre ce mandat je dois attester sur l’honneur qu’il s’agit d’un véhicule de collection, puisque la SDV va demander l’exonération de droits de douanes & le bénéfice de la TVA à taux réduit
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Enfin dans sa documentation la SDV m’adresse les deux pages du J.O de la CEE applicable aux œuvres d’art : vous avez bien lu nos Classics sont des œuvres d’art
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Je ne sais pas ce que vous en pensez mais franchement on pourrait être plus explicite : en première partie tout est dit en deuxième partie tout est contredit : « cependant …sont exclus de la présente position ». Enfin c’est mon avis !
C’est peut-être cela l’art du compromis ? Je reviens un peu plus loin sur l’interprétation de ce texte..& comme on dit j’irai « à haut niveau ».
Ce que facture la SDV pour importer une Classic
Attention : ce que la SDV facture n’est pas entièrement pour elle ! Elle agit aussi comme collecteur d’impôts & ici ce sont les droits de douanes & la tva.
Ci-dessous le détail des frais pour l’importation d’une Porsche 912 de 1969 en conteneur de groupage en décembre 2011 :
THC / Traction / Dépotage 405.00 euro ht
Frais de B/L 30.00 euro ht
Dédouanement 110.00 euro ht
TVA à 5,5% sur la valeur du véhicule majorée du coût de transport maritime
Droits de douanes : 0 sous certaines conditions que l’on va bientôt décortiquer
La vérification du Bill of Lading
NB To lade : charger
Le 1er décembre je reçois un E-Mail de Schumacher me demandant de vérifier la rédaction du “ Bill of Lading” le connaissement , i.e. le reçu par le capitaine du navire de ma Targa. Si dans le premier épisode je vous ai dit qu’un pré-requis était la connaissance fine de l’anglais/américain vous en avez un exemple. Je dois vérifier ( to proofread) le document préparé par Schumacher !
Pendant la traversée de l’ Atlantique
Durant cette attente je regarde les infos de la météo : il y a de nombreuses tempêtes sur l’ Atlantique nord ! Comme je vous ai déjà dit on apprécie alors d’être assuré « Total Loss ». Il se confirme que ma voiture arrivera en plein pendant les fêtes de Noël & jour de l’an.
Parking couvert ou extérieur ?
Comme ma Targa n’est pas parfaitement étanche ( c’est le problème des Classics aux joints du Targa racornis) je m’enquière auprès de la SDV du coût d’un garage couvert : c’est 10€ HT par jour. Banco pour le garage couvert. Prévoir de réserver son stockage en intérieur à la SDV suffisamment à l’avance : peu d’amateurs apprécient de laisser leur belle auto dehors & la demande est soutenue.
Le 2 décembre 2011 : grosse frayeur : risque de non exonération de droits de Douanes
Bon allez on va refaire maintenant un peu de Droit européen ! Retour sur le J.O des Communautés européennes & retour aussi au 3e épisode § Droits de Douanes.
Petit rappel juridique : la nomenclature douanière de l’Union européenne ( on rappelle que les barrières douanières sont maintenant celle de l’Europe & non plus celles de l’hexagone) comporte un chapitre 97 Objets d’art, de collection ou d’Antiquités & une sous catégorie 9705 Collections & spécimens pour collections de zoologie, botanique, minéralogie… dans laquelle sont admises les voitures de collection.
Mais il y a des conditions à respecter : il faut que la voiture soit en strict état d’origine : un modèle entièrement restauré i.e. complètement démonté puis refait, notamment au niveau d’un sablage de carrosserie, puis traitement moderne anti-corrosion a peu de chance d’échapper aux droits de Douanes & de bénéficier du taux réduit de TVA : la Douane va considérer que c’est un véhicule neuf. En un mot le véhicule doit être en strict état d’origine.
Eric Le Mignot m’avait signalé dès novembre qu’il avait des problèmes à faire exonérer les AC Cobra & les Ford A transformées en « hot rod ». On l’a déjà vu la CMA-CGM refusait tout simplement d’importer/dédouaner les véhicules de collection. Il fallait s’y attendre mais en décembre 2011, l’exonération de Droits de Douanes est de moins en moins facile à obtenir.
Déficit budgétaire oblige toutes les exonérations fiscales sont passées à la loupe par le Gouvernement. En ce 2 décembre 2011 je reçois un mail tout à fait inattendu de M. Eric Le Mignot me signalant que depuis une semaine le bureau de Douanes du Havre exige un rapport d’expert en amont de la possible exonération de Droits de Douanes de 10% & de l’application du taux minoré de TVA à 5,5% au lieu de 19,6%. En ce qui me concerne l’enjeu est de près de 3000 euros, cela vaut donc la peine de prendre la demande au sérieux.
Pas très content j’écris à la Direction générale des Douanes à Paris, faisant remarquer qu’il semble qu’il y ait des différences d’interprétation des textes de Direction régionale à Direction régionale. J’argumente sur le fait que pour la Direction générale des impôts en matières de législation ISF il suffit qu’un véhicule ait plus de 40 ans – encore un exemple de non communication entre Directions d’un grand ministère pourquoi dans un cas 30 ans & dans un autre 40 ans ! – pour qu’ipso facto il soit exonéré. Ayant déjà mon attestation de datation de Porsche France prouvant la fabrication en juin 1969 ce devrait être suffisant
Le Directeur général des Douanes, un énarque, a l’amabilité de faire étudier ma requête :thumbup:par ses services & me communique la réponse de ceux-ci : c’est une Note technique d’ordre général que je tiens à disposition de ceux qui me la demanderont par E-Mail. Cette réponse générale fait tout de même allusion à mon cas en disant je cite « la simple ancienneté d’un véhicule ne suffit donc pas à à déterminer si le véhicule relève ou non de la catégorie des véhicules de collection au sens douanier ».
La solution du problème : COTEAUTOCLASSIC
Avant d’écrire & de diffuser ces lignes je viens d’avoir confirmation qu’elles sont toujours valables fin juin 2012. Si j’écrivais ces lignes à chaud l’« emoticon » pas content fleurirait à loisirs. Je vais m’en sortir grâce à la grande expérience de la SDV. Environ une semaine après ce coup de semonce – cela en est un autant pour eux que pour moi - je reçois un mail m’informant que l’expertise peut se faire par Internet auprès de COTEAUTOCLASSIC. Bravo Eric !
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De 200 Euros de frais d’expert mandaté par la SDV on passe à 40 Euros. Je vous rappelle que depuis le début de mon entreprise je fais la chasse au gaspi financier ! Sur le site de COTEAUTOCLASSIQUE il faut valider la rubrique « Estimation sur mesure » Voitures de collection 1900-1985. On communique d’abord ses coordonnées, puis on remplit en ligne un questionnaire très détaillé, on envoit 4 photos ¾ avant, ¾ arrière, moteur, intérieur. Au niveau de la description détaillée je réalise que le fait d’avoir été sur place dans le New Jersey ausculter ma Targa avant de l’acheter n’était pas une mauvaise idée ; pour remplir ce questionnaire « live » j’ai en plus la description sans omission dans E-Bay & le diaporama de Joe qui sont parfaits pour lister les bugs de mon auto & justifier les 13600 $ pour une cote aux USA qui peut atteindre 24000$ ( voir mon chapitre sur la cote aux USA via www.nadaguides.com).
Et dire qu’un charlatan en mars 2011 me proposait de valoriser 1000 Euros sa Soft window 1968 rouge! On reçoit ensuite un document sous Acrobat reader pdf, suivi peu après de deux exemplaires papiers dûment signés par Monsieur Arnaud Séné expert agréé & membre de la FFVE & le tout est communiqué à l’ Administration des Douanes compétente.
A noter qu’au niveau gestion de trésorerie il vous faut prévoir de débourser les droits de douanes au taux plein : il faut en effet avancer à la SDV lors de l’enlèvement du véhicule la différence de montant de droits & taxes comme si le traitement de faveur était refusé. L’Administration des Douanes a en effet 30 jours pour revenir sur son classement en code 9705. A l’issue des 30 jours la SDV rembourse cette caution en envoyant un chèque bancaire.
Il me revient en mémoire que la CMA-CGM a du avoir pas mal de problèmes avec un cas semblable pour se priver de clients « voitures de collection » ( voir le chapitre Recherche d’une compagnie de transports maritimes).
Le remboursement de la caution en Douanes
Le long processus de dédouanement s’achève le 6 février 2012 par la réception du chèque de remboursement de la caution ; je remercie la SDV & son chef de bureau importation Mr Eric Le Mignot du parfait déroulement de toute l’entreprise depuis notre premier contact en juin 2011. J’ai lu dans le forum qu’ils ne sont pas les moins-disants mais ce sont des bons !Enfin c’est mon avis.
Le 21 décembre : sortie de container
Voici la photo que je reçois par Mail d’ Eric Le Mignot pour me signaler que ma Targa est arrivée , déchargée, amenée à Oudalle . C’est bien un container de groupage : nous sommes deux ! Notez en passant le travail de menuiserie
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Le problème des plaques minéralogiques
Ce chapitre ne concerne que ceux qui comme notamment Carrera79 & moi-même décident de faire le trajet Oudalle->domicile par la route ; l’alternative plus simple est évidemment une livraison sur plateau par un professionnel.
Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus ma Targa a pas mal de perforations sur la tôle arrière; c'est la méthode US où les plaques d'immatriculation ne sont pas rivetées. Surtout les jolies plaques jaunes du New Jersey sont absentes !
Voici la législation selon la SDV & je cite un mail de Eric
« Assurez vous auprès de votre vendeur si le véhicule a conservé ses plaques dans ce cas vous pourrez rouler 15 jours avec les plaques US » Selon mon assureur c’est 3 mois & non 15 jours! Question : que fait-on si le véhicule n’a pas de plaques d’immatriculation ?
Comme vous savez les USA sont une Fédération d’ Etats & Washington ne légifère pas dans tous les domaines ce qui est notamment le cas pour l’immatriculation des véhicules. Les lignes qui suivent s’appliquent à la législation de l’Etat de Californie & à celle de l’Etat du New Jersey les deux Etats dont je peux parler.
Etat de Californie
Une Classic peut être exportée avec ses plaques minéralogiques. Gros avantage à l’arrivée en France vous pourrez rouler directement muni de votre Certificat de dédouanement 846A & ces plaques américaines. A noter que dans cet Etat il y a dorénavant obligation d’avoir des plaques à l’avant comme à l’arrière ; auparavant les plaques arrières suffisaient. Les solutions européennes s'exportent peu à peu.
Regardez aussi les aventures en 2008 de Carrera79 et de son roadster aux plaques de l’ Arizona, c’est ce qu’il a pu faire. L’Arizona jouxte la Californie comme vous savez.
Etat du New Jersey
Dans cet Etat le vendeur doit restituer ses plaques à l’Administration ; vous allez donc arriver au Havre pour comme moi vous trouver face à une voiture qui n'a plus de plaques. Or je ne vois pas pourquoi je n’aurai pas la même faveur que ceux qui importent leur auto de Californie ! Vu de France on est exactement dans le même cas que l’on importe du New Jersey ou de Californie.
Ce qui suit avait été vérifié avec la SDV mais ne s’applique pas du tout si votre TITLE comporte un No d’immatriculation ; comme je ne peux pas connaître la situation de chacun des 50 états US, vérifiez bien que votre TITLE comme le mien ne comporte comme identifiant du véhicule que le No de châssis. ( le VIN)
Voici comment j’ai fait : E-Bay France à une rubrique Collections & une chose qui se collectionne ce sont les plaques d’immatriculation américaines
Ayant réussi à en trouver une de l' Etat du New Jersey j’en ai fabriqué une 2e pour l’avant & dès mon arrivée à Oudalle sur site je les ai posées. De plus avec mon imprimante je me suis fabriqué un beau logo USA que j’ai apposé à droite de la plaque minéralogique. Ma méthode pour avoir des plaques est un peu limite côté législation mais de toutes façons je vois mal un PV partir aux USA ! Eric Le Mignot m'avait signalé que certains clients faisaient faire une plaque minéralogique comportant juste les 7 derniers chiffres du No de chassis. On est un peu dans un « black hole » trou noir législatif !
J’étais d’autant plus à l’aise que, outre mes papiers américains du New Jersey ( le fameux Title), mon attestation d’ assurance ( TEA Cerede Collection) ne mentionnait que le No de chassis ce qui est un cas classique pour eux.
Une photo pour conclure ; c'est vrai que je me séparerai de mes plaques US à regret !
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L’enlèvement à la SDV à 76-Oudalle : le mardi 4 janvier 2012
Le jour J de l’enlèvement à la SDV est arrivé ! Mon épouse m’accompagne au Havre au volant de notre 207SW où j’ai bien vérifié à tout hasard le système pour remorquage d’un véhicule ; j’ai pris le soin de prendre ma barre de remorquage télescopique & comme vous savez nos 356-912 ont un anneau de remorquage sous le coffre avant.
Mon planning est prêt mais je fais une répétition du trajet Le Havre-SDV dès le lundi 3 janvier au soir depuis l’hôtel ; le GPS ne m’aide pas car la SDV n’a pas vraiment une adresse & Oudalle centre c’est loin du site. Il faudrait saisir les coordonnées GPS satellite & je ne sais pas (encore) faire, donc pas de GPS pour me diriger. J’ai fait force captures d’écran du site sous Google Earth. Malgré tout je me perds ! Le Havre, c’est un terminus d’un réseau d’autoroute & les voies rapides font florès. Le GPS pour revenir au Havre ça marche ; puis du Havre je repars vers la SDV, - un porschiste se doit d’être persévérant - cette fois je suis le fléchage Pont de Normandie c’est le meilleur itinéraire pour aller à la SDV ensuite ne pas se tromper de sortie sinon on est bon pour traverser l’estuaire de la Seine via le Pont de Normandie !
Mardi matin : après un dédalle de giratoires dans les bonnes odeurs de raffinage de la Compagnie Française des Pétroles-Total S.A, mon épouse la première aperçoit les entrepôts de la SDV – Société Delmas Vieljeux qui est maintenant membre du Groupe Vincent Bolloré . Impressionnant tout est flambant neuf sur une superficie immense; c’est plus moderne qu’à Irvington-New York. Le deal avec mon épouse est qu’elle n’a rien d’autre à faire que de me suivre sur le trajet Oudalle – Paris ; j’ai prévu deux bonnes heures de préparatif avant de prendre la route; elle a pris un gros bouquin & m’attendra dans le salon d’accueil bien au chaud en plus il y a encore un beau sapin de Noël, le stress c’est pour moi seul c’est convenu ainsi.
Il est déjà 9h quand je me présente au dit accueil de la SDV. Tous les documents originaux me sont remis, je demande à saluer le responsable du service Eric Le Mignot puis je me présente au magasin de stockage & l’on me remet l’unique clef de la Targa, on me fait signer des documents d’enlèvement. Remise du code pour actionner la barrière d’admission des camions livreurs-enleveurs de containers. J’accoste un magasinier & demande où est ma voiture ; il me désigne un parking extérieur à la périphérie du site près de la clôture. Rien n’a changé depuis 2008 & les photos de Carrera79 pourraient dater de 2012.
Là je suis déçu j’espérais trouver ma voiture en entrepôt couvert . On m’explique que les voitures sont sorties la veille de l’enlèvement ; comme on a eu une véritable tempête la veille j’aurai de l’eau à l’intérieur mon Targa n’étant plus tout a fait étanche. J’ai la chance de me garer à côté de la Porsche
Allez quelques images maintenant il y en a besoin !
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Remarquez sur la 356 le coffre avant entrebâillé pour les Douanes
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AU moins dans le Maryland on exporte les plaques minéralogiques; la Jaguar E ne vous dit rien ?
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vous la reconnaissez ! elle était à Irvington aussi
Vraiment les classics c'est top
Je m’installe par chance j’ai une place à côté de ma Targa ; tout mon matériel est dans la 207SW , booster, perceuse, caisse à outils. Les voitures pour des raisons douanières doivent pouvoir être visitées donc je trouve portes & coffre non verrouillés ; mon vendeur Joe a mis toutes les pièces détachées dans le coffre avant & j’ai le soulagement de constater que tout est là photo numérique situation de départ sous les yeux. Si c’était à refaire j’aurai tout mis dans ma grosse valise de retour à Philadelphie, bon mais il y avait une longue « sway bar », les baguettes décoratives de bas de caisse qui ont été déposées lors de la remise en peinture.
J’enfile la combinaison de détresse jaune pour être bien vu ( tous les ouvriers de la SDV en portent une) & me voila parti pour la préparation du voyage. La batterie est à plat , je démarre au booster ; parfait l’auto part presque instantanément & je laisse tourner le moteur.
J’appose alors mes plaques du New Jersey, la perceuse était une précaution contre une possible différence de diamètre boulons/plaques
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Comme vu ci-avant; mon « Title » ne comportant que le No VIN, ainsi que mon attestation d’assurance TEA-Cerede je ne vois pas ce que l’on peut me reprocher ; de toutes façons j’ai décidé de faire le trajet par les petites routes, l’autoroute étant sous vidéo-surveillance je ne souhaite pas être filmé au premier péage ; l’alternative c’est de rouler sans plaques du tout ce qui serait bien pire. Les mécaniciens de la SDV – ceux de l’entretien des engins de manutention des containers – me font un petit audit de la voiture avant mon départ. Super sympa & parfaitement équipés dont fosse de garagiste. Il est bientôt midi l’heure de rouler est arrivée ; le stress est à son maximum.
Le trajet de retour : 76-Oudalle -> 78-Yvelines
Inutile de vous dire que j’ai étudié mon trajet par les routes départementales bien à l’avance.
Direction immédiate à deux voitures ( moi & Madame qui suit) la station-service Total toute proche pour faire le plein & vérifier la pression des pneus. Le voyant rouge de panne d’essence imminente allumé est la conséquence logique du siphonage obligé du réservoir au départ à New York la traversée de l’ Atlantique devant se faire avec un minimum d’essence. Tout ça histoire de maintenir le stress à bon niveau ; petite dose d’additif bien sûr dans le SP98.
Redémarrage au booster & je roule avec Madame qui me suit gentiment. Les premiers hectomètres sont un peu chaotiques puis tout ira de mieux en mieux ; heureusement qu’il ne fait pas trop froid car le chauffage est inopérant ..j’étais prévenu ( câble cassé c’est banal). Deux ans dans la région & je retrouve mes itinéraires de petites routes ; trente ans après les ralentisseurs ont fleuri ! Attention donc à ne pas maltraiter nos belles en allant trop vite sur ceux-ci. Je pousse les vitesses intermédiaires histoire de décrasser un peu tout ça & le moteur au fur & à mesure va beaucoup mieux. On m’a faussement informé ma 912 supporte parfaitement l’essence française. Pas facile de ne pas retomber sur l’autoroute en quittant la « route industrielle de Gonfreville » mais j’arrive à la longer par la microscopique D982 quasiment désaffectée, puis Tancarville, ND de Gravenchon je passe devant la Exxon-Mobil, Norville, Villequier, Pont de Brotonne, Bourg-Achard, Elbeuf ( dur –dur dans Elbeuf), Louviers, Pacy sur Eure, Longnes, Septeuil & me voilà dans mon département des Yvelines.
Petite pause dans la verdure ; visiblement je suis pardonné de mon coup de force
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:) :)
Il n’arrête pas de pleuvoir ou presque mais je trace ; je m’acclimate à l’auto . Ouf on approche la 912 ne m’a pas lâchée en cours de route, mon épouse a gardé le sourire. Comme on est en avance sur le planning je passe la montrer à mon garagiste & ami Rodolphe ; sous la lumière artificielle le rouge rubis ( enfin je pense que c’est bien lui) perd ses nuances orangées que les photos en plein soleil restituent souvent ; l’épouse de Rodolphe qui arrive peu après est béate d’admiration & pense que c’est une Ferrari ; c’est vrai que le rouge de ma 912 sous un néon est très foncé. Je la découvre moi aussi pour la première fois en intérieur : c’est vrai qu’elle est très belle !
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Prospective
Voilà ma très longue histoire se termine, j’espère qu’elle a déblayé le terrain pour ceux qui hésitent, ou qu’elle a définitivement convaincu ceux qui n’ont pas le capital-temps pour faire comme moi, de trouver leur Classic par un autre moyen !
Quant à moi maintenant j’en suis à la phase restauration minutieuse de ce projet inachevé, & merci à vous qui m’aidez en ce moment avec vos réponses précises. J’ai accès une fois par semaine au pont-élévateur de mon ami garagiste Rodolphe pour ce que je sais faire & je la lui confie par étapes pour ce qui relève des compétences d’un Pro. C’est un ancien collègue d’Amédée Gordini en personne, il connaît la voiture de sport ! Il préparait les Ferrari de son patron pour les 24 heures du Mans dans les années cinquante. Ne me demandez pas ses coordonnées il ne prend plus de nouveaux clients. Avec ses cheveux blancs & ses 82 ans c’est une véritable encyclopédie automobile sur plus d’un demi-siècle & il a & va avoir beaucoup de plaisir à s’occuper de ma Targa.
La chasse aux pièces détachées via Internet se substitue à celle du véhicule ; je continue de visiter les USA via Thesamba.com : j’ai trouvé mes cabochons d’origine pour mes Fuchs au Texas, les relais Hella 5 broches d’origine en Arkansas, sans oublier les annonces de ce site Club911.net, Le bon coin, E-Bay France & USA & bien sûr les pros de la vente sur Internet : JB, RP & PA.
Je viens d’ailleurs de faire une découverte intéressante en décortiquant le système électrique de mon auto ( voir mon post « Plaque électrique dans moteur » & encore merci aux Kracks de ce forum qui ont trouvé la réponse) bien qu’achetée dans le New Jersey ma Targa est très probablement d’origine californienne : elle a un équipement de recyclage des vapeurs d’essence qui n’existait en 1969 que pour les Porsche 911/912 exportées par Stuttgart en Californie.
En guise d’au-revoir
Tout ce que j’ai écrit se situe en 2011 ; étant assez bien introduit dans le monde des voitures anciennes je peux vous dire que certaines dispositions applicables en 2011 ne sont pas du tout du goût de tout le monde … je n’ai pas besoin de vous faire un dessin. Un stress de plus j’en conviens si l’aventure que j’ai vécue est en ce qui vous concerne encore devant vous, comme si il ne suffisait pas de la dégringolade actuelle de l’euro versus dollar !
Ma Targa ne sort pas beaucoup de son garage pour l’instant, une météo pluvieuse en est la cause ; la photo du premier épisode, celle du trombinoscope des 12 initié par Alphi, est prise dans le parc du château de Versailles lors d’un des rares week-ends ensoleillés du premier semestre 2012. Lors de cette sortie des passants, se sont arrêtés pour la regarder, visiblement ravis de voir une ancienne. Peut-être que nos « classics » contribuent à la beauté de notre environnement, de nos paysages par leurs lignes parfaites – merci Butzi – et nous aurions ainsi un rôle social si je puis dire pour faire apprécier les jolies choses & mettre les gens de bonne humeur. Nos classics sont des œuvres d’art ne l’oublions pas & nous sommes nombreux à être intransigeants sur le respect de leur authenticité.
Ami internaute du Club si tu as tout le temps libre qu’il te faut, par exemple si l’heure de la retraite approche, passe à la Classic & fais toi plaisir à la restaurer : alors que l’on peut se morfondre en retraite tu trouveras dans cette passion une formidable incitation pour te donner envie de te lever le matin ! Et quel défi intellectuel aussi que de se mesurer à toute l’intelligence du Dr Porsche & de son fils Ferry où les solutions à base de tirettes & de câbles valent bien nos télécommandes & l’électronique actuelles !
Enfin merci aux fondateurs de Club911.net ; sans eux je serais bien isolé dans mon coin sans avoir les judicieux conseils des super-pros du club !
FIN
[Édite le 24-6-2012 par BLD_11A]
Quoi de plus normal pour un post sur l’achat d’une 912 que de faire 12 épisodes ! :)
Dans ce dernier épisode j’aborde notamment le système de suivi de l’auto jusqu’à sa réception en France, le rôle & les frais du mandataire en Douanes la SDV, les nouvelles règles pour l’exonération de droits pour les véhicules de collection, ma solution pour les plaques d’immatriculation, & mon trajet par la route Oudalle-> domicile
Le Vendredi 18 novembre 2011 : de Philadelphie à Paris
Une fois sa voiture vendue Joe aurait pu me dire adieu, son deal étant conclu, & son argent ayant été reçu, ce qu’il avait vérifié le Jeudi matin il pouvait se dire Terminé. Eh bien non ; il a eu l’amabilité de me ramener à l’aéroport de Philadelphie, vraiment sympa Joe !
Une vue générale de Philly sur le trajet ; au premier plan la Delaware river .
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Au revoir Joe, on se promet de continuer à communiquer & encore mieux il m’a proposé de collationner les pièces détachées manquantes & de me les adresser ( j’en parle plus loin). A l’aéroport petit tour au rayon marchand de journaux & achat du Du Pont Registry, mensuel qui accueille notamment les annonces de ventes de nos Classics, magazine pas vraiment destiné aux « subprimes », les connaisseurs comprendront, cela dit sans condescendance, mais ce magazine c’est vraiment l’illustration d’une certaine Amérique
Le vol de retour de la US Airways dure plus longtemps qu’à l’aller à cause d’une escale à Charlotte, capitale économique de la Caroline du Nord. Correspondance parfaite sans avoir à se soucier du transfert de sa valise. Puis vol Charlotte->Paris, aucune contrôle douanier, RER B puis A & mon épouse comme pour le voyage aller est à St-Germain en Laye. Elle n’est pas trop fâchée du coup que je viens de lui faire !
Le TIS : Title Information System site du Gouvernement US pour la surveillance du parc automobile & des « TITLES »
De retour chez moi il me vient tout un coup une angoisse : et si c’était une voiture volée ?
Vous me direz à juste titre que je ne suis pas très cohérent : Joe est un copain oui ou non !
Juste ! Vous avez tout a fait raison . Maintenant un coup de stress ça ne vous demande pas votre avis pour s’inviter !
Un petit surf sur Google & je trouve le site du Gouvernement US qui liste les voitures volées
Le voici pour ceux qui en sont à la phase « classic hunting » ; on pourrait l’appeler « où l’on reparle du Title » en plus pour les anglophones du Club il y a une rubrique « les trucs à savoir pour acheter une auto ». Le site est le suivant :
www.vehiclehistory.gov
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La longue attente de l’arrivée en France
Wendy Gomez dès le début de nos entretiens m’a donné un ordre de grandeur de la durée totale du transport entre la date du dépôt de l’auto dans l’ Agence SCL de départ ( New York dans mon cas) & la disponibilité pour enlèvement à la SDV à Oudalle-Pont de Normandie : de 6 à 8 semaines. Au pire comptez donc 8 semaines, dont 1,5 semaine de navigation. Tout le reste concerne l’amont du chargement du navire puis l’aval de l’arrivée au port de destination. Eh oui il y a les dockers départ & arrivée, les Administrations des Douanes, l’entrée & la sortie de container, la livraison à la SDV, & le « dépotage » & tutti quanti
Pour l’impatience bien naturelle lire aussi le post de Carrera79 : « une américaine débarque… »
28 Novembre 2011
Je m’inquiète du chargement de ma voiture ; j’appelle Irvington. On me confirme qu’elle n’est plus dans la cour ( «it is no longer in the yard »), & que la traversée durera environ dix jours. On me signale que la Schumacher dispose sur son site d’un système de suivi du navire « Cargo tracking » ce que je m’empresse de faire ; je vogue sur le LONG ISLANDS navire porte-container de la EVERGREEN. Je vais aussi voir sur le site de la EVERGREEN & trouve bien ce navire parmi une bonne centaine !
Le système de « tracking » de la Schumacher NB to track : pister, suivre la piste
Voici deux illustrations lorsque vous êtes client de Schumacher
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et voici ce que l'on obtient en retour
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Je vais encore plus loin en accédant au site de la compagnie maritime : voici le « tracking » par la compagnie de navigation EVERGREEN. Dans ce document on voit bien les ports desservis & le calendrier du voyage. Je sais donc longtemps à l’avance la date prévue d’arrivée au Havre de mon navire ; ce qui n’est pas du tout la date de disponibilité de ma Targa à Oudalle d'ailleurs.
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L’importateur : la SDV à Oudalle – Pont de Normandie
Stricto sensu l’importateur c’est moi , mais évidemment à l’arrivée en France il vous faut un transitaire en Douanes agréé ; je vous ai déjà présenté le mien au 7e épisode : c’est la SDV à Oudalle Pont de Normandie, une filiale du Groupe Vincent Bolloré. Comme déjà vu c’est le correspondant de Schumacher pour la France. Du début à la fin mon dossier sera suivi par le Chef de service : Eric Lemignot dont voici l'adresse E-Mail :
e.lemignot@sdv.com .
J’ai fait la connaissance par E-Mail de Mr Le Mignot en juillet lors de mes velléités d’achat de la « Targa Ossie Blue » à Burlingame-CA.
La SDV a 76-Oudalle la voici :
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Je vous présente maintenant les documents administratifs qu’il faut remplir et/ou signer.
Le 29 novembre je reçois par Mail le formulaire de mandat de représentation en Douanes
Le voici
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Outre ce mandat je dois attester sur l’honneur qu’il s’agit d’un véhicule de collection, puisque la SDV va demander l’exonération de droits de douanes & le bénéfice de la TVA à taux réduit
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Enfin dans sa documentation la SDV m’adresse les deux pages du J.O de la CEE applicable aux œuvres d’art : vous avez bien lu nos Classics sont des œuvres d’art
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Je ne sais pas ce que vous en pensez mais franchement on pourrait être plus explicite : en première partie tout est dit en deuxième partie tout est contredit : « cependant …sont exclus de la présente position ». Enfin c’est mon avis !
C’est peut-être cela l’art du compromis ? Je reviens un peu plus loin sur l’interprétation de ce texte..& comme on dit j’irai « à haut niveau ».
Ce que facture la SDV pour importer une Classic
Attention : ce que la SDV facture n’est pas entièrement pour elle ! Elle agit aussi comme collecteur d’impôts & ici ce sont les droits de douanes & la tva.
Ci-dessous le détail des frais pour l’importation d’une Porsche 912 de 1969 en conteneur de groupage en décembre 2011 :
THC / Traction / Dépotage 405.00 euro ht
Frais de B/L 30.00 euro ht
Dédouanement 110.00 euro ht
TVA à 5,5% sur la valeur du véhicule majorée du coût de transport maritime
Droits de douanes : 0 sous certaines conditions que l’on va bientôt décortiquer
La vérification du Bill of Lading
NB To lade : charger
Le 1er décembre je reçois un E-Mail de Schumacher me demandant de vérifier la rédaction du “ Bill of Lading” le connaissement , i.e. le reçu par le capitaine du navire de ma Targa. Si dans le premier épisode je vous ai dit qu’un pré-requis était la connaissance fine de l’anglais/américain vous en avez un exemple. Je dois vérifier ( to proofread) le document préparé par Schumacher !
Pendant la traversée de l’ Atlantique
Durant cette attente je regarde les infos de la météo : il y a de nombreuses tempêtes sur l’ Atlantique nord ! Comme je vous ai déjà dit on apprécie alors d’être assuré « Total Loss ». Il se confirme que ma voiture arrivera en plein pendant les fêtes de Noël & jour de l’an.
Parking couvert ou extérieur ?
Comme ma Targa n’est pas parfaitement étanche ( c’est le problème des Classics aux joints du Targa racornis) je m’enquière auprès de la SDV du coût d’un garage couvert : c’est 10€ HT par jour. Banco pour le garage couvert. Prévoir de réserver son stockage en intérieur à la SDV suffisamment à l’avance : peu d’amateurs apprécient de laisser leur belle auto dehors & la demande est soutenue.
Le 2 décembre 2011 : grosse frayeur : risque de non exonération de droits de Douanes
Bon allez on va refaire maintenant un peu de Droit européen ! Retour sur le J.O des Communautés européennes & retour aussi au 3e épisode § Droits de Douanes.
Petit rappel juridique : la nomenclature douanière de l’Union européenne ( on rappelle que les barrières douanières sont maintenant celle de l’Europe & non plus celles de l’hexagone) comporte un chapitre 97 Objets d’art, de collection ou d’Antiquités & une sous catégorie 9705 Collections & spécimens pour collections de zoologie, botanique, minéralogie… dans laquelle sont admises les voitures de collection.
Mais il y a des conditions à respecter : il faut que la voiture soit en strict état d’origine : un modèle entièrement restauré i.e. complètement démonté puis refait, notamment au niveau d’un sablage de carrosserie, puis traitement moderne anti-corrosion a peu de chance d’échapper aux droits de Douanes & de bénéficier du taux réduit de TVA : la Douane va considérer que c’est un véhicule neuf. En un mot le véhicule doit être en strict état d’origine.
Eric Le Mignot m’avait signalé dès novembre qu’il avait des problèmes à faire exonérer les AC Cobra & les Ford A transformées en « hot rod ». On l’a déjà vu la CMA-CGM refusait tout simplement d’importer/dédouaner les véhicules de collection. Il fallait s’y attendre mais en décembre 2011, l’exonération de Droits de Douanes est de moins en moins facile à obtenir.
Déficit budgétaire oblige toutes les exonérations fiscales sont passées à la loupe par le Gouvernement. En ce 2 décembre 2011 je reçois un mail tout à fait inattendu de M. Eric Le Mignot me signalant que depuis une semaine le bureau de Douanes du Havre exige un rapport d’expert en amont de la possible exonération de Droits de Douanes de 10% & de l’application du taux minoré de TVA à 5,5% au lieu de 19,6%. En ce qui me concerne l’enjeu est de près de 3000 euros, cela vaut donc la peine de prendre la demande au sérieux.
Pas très content j’écris à la Direction générale des Douanes à Paris, faisant remarquer qu’il semble qu’il y ait des différences d’interprétation des textes de Direction régionale à Direction régionale. J’argumente sur le fait que pour la Direction générale des impôts en matières de législation ISF il suffit qu’un véhicule ait plus de 40 ans – encore un exemple de non communication entre Directions d’un grand ministère pourquoi dans un cas 30 ans & dans un autre 40 ans ! – pour qu’ipso facto il soit exonéré. Ayant déjà mon attestation de datation de Porsche France prouvant la fabrication en juin 1969 ce devrait être suffisant
Le Directeur général des Douanes, un énarque, a l’amabilité de faire étudier ma requête :thumbup:par ses services & me communique la réponse de ceux-ci : c’est une Note technique d’ordre général que je tiens à disposition de ceux qui me la demanderont par E-Mail. Cette réponse générale fait tout de même allusion à mon cas en disant je cite « la simple ancienneté d’un véhicule ne suffit donc pas à à déterminer si le véhicule relève ou non de la catégorie des véhicules de collection au sens douanier ».
La solution du problème : COTEAUTOCLASSIC
Avant d’écrire & de diffuser ces lignes je viens d’avoir confirmation qu’elles sont toujours valables fin juin 2012. Si j’écrivais ces lignes à chaud l’« emoticon » pas content fleurirait à loisirs. Je vais m’en sortir grâce à la grande expérience de la SDV. Environ une semaine après ce coup de semonce – cela en est un autant pour eux que pour moi - je reçois un mail m’informant que l’expertise peut se faire par Internet auprès de COTEAUTOCLASSIC. Bravo Eric !
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De 200 Euros de frais d’expert mandaté par la SDV on passe à 40 Euros. Je vous rappelle que depuis le début de mon entreprise je fais la chasse au gaspi financier ! Sur le site de COTEAUTOCLASSIQUE il faut valider la rubrique « Estimation sur mesure » Voitures de collection 1900-1985. On communique d’abord ses coordonnées, puis on remplit en ligne un questionnaire très détaillé, on envoit 4 photos ¾ avant, ¾ arrière, moteur, intérieur. Au niveau de la description détaillée je réalise que le fait d’avoir été sur place dans le New Jersey ausculter ma Targa avant de l’acheter n’était pas une mauvaise idée ; pour remplir ce questionnaire « live » j’ai en plus la description sans omission dans E-Bay & le diaporama de Joe qui sont parfaits pour lister les bugs de mon auto & justifier les 13600 $ pour une cote aux USA qui peut atteindre 24000$ ( voir mon chapitre sur la cote aux USA via www.nadaguides.com).
Et dire qu’un charlatan en mars 2011 me proposait de valoriser 1000 Euros sa Soft window 1968 rouge! On reçoit ensuite un document sous Acrobat reader pdf, suivi peu après de deux exemplaires papiers dûment signés par Monsieur Arnaud Séné expert agréé & membre de la FFVE & le tout est communiqué à l’ Administration des Douanes compétente.
A noter qu’au niveau gestion de trésorerie il vous faut prévoir de débourser les droits de douanes au taux plein : il faut en effet avancer à la SDV lors de l’enlèvement du véhicule la différence de montant de droits & taxes comme si le traitement de faveur était refusé. L’Administration des Douanes a en effet 30 jours pour revenir sur son classement en code 9705. A l’issue des 30 jours la SDV rembourse cette caution en envoyant un chèque bancaire.
Il me revient en mémoire que la CMA-CGM a du avoir pas mal de problèmes avec un cas semblable pour se priver de clients « voitures de collection » ( voir le chapitre Recherche d’une compagnie de transports maritimes).
Le remboursement de la caution en Douanes
Le long processus de dédouanement s’achève le 6 février 2012 par la réception du chèque de remboursement de la caution ; je remercie la SDV & son chef de bureau importation Mr Eric Le Mignot du parfait déroulement de toute l’entreprise depuis notre premier contact en juin 2011. J’ai lu dans le forum qu’ils ne sont pas les moins-disants mais ce sont des bons !Enfin c’est mon avis.
Le 21 décembre : sortie de container
Voici la photo que je reçois par Mail d’ Eric Le Mignot pour me signaler que ma Targa est arrivée , déchargée, amenée à Oudalle . C’est bien un container de groupage : nous sommes deux ! Notez en passant le travail de menuiserie
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Le problème des plaques minéralogiques
Ce chapitre ne concerne que ceux qui comme notamment Carrera79 & moi-même décident de faire le trajet Oudalle->domicile par la route ; l’alternative plus simple est évidemment une livraison sur plateau par un professionnel.
Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus ma Targa a pas mal de perforations sur la tôle arrière; c'est la méthode US où les plaques d'immatriculation ne sont pas rivetées. Surtout les jolies plaques jaunes du New Jersey sont absentes !
Voici la législation selon la SDV & je cite un mail de Eric
« Assurez vous auprès de votre vendeur si le véhicule a conservé ses plaques dans ce cas vous pourrez rouler 15 jours avec les plaques US » Selon mon assureur c’est 3 mois & non 15 jours! Question : que fait-on si le véhicule n’a pas de plaques d’immatriculation ?
Comme vous savez les USA sont une Fédération d’ Etats & Washington ne légifère pas dans tous les domaines ce qui est notamment le cas pour l’immatriculation des véhicules. Les lignes qui suivent s’appliquent à la législation de l’Etat de Californie & à celle de l’Etat du New Jersey les deux Etats dont je peux parler.
Etat de Californie
Une Classic peut être exportée avec ses plaques minéralogiques. Gros avantage à l’arrivée en France vous pourrez rouler directement muni de votre Certificat de dédouanement 846A & ces plaques américaines. A noter que dans cet Etat il y a dorénavant obligation d’avoir des plaques à l’avant comme à l’arrière ; auparavant les plaques arrières suffisaient. Les solutions européennes s'exportent peu à peu.
Regardez aussi les aventures en 2008 de Carrera79 et de son roadster aux plaques de l’ Arizona, c’est ce qu’il a pu faire. L’Arizona jouxte la Californie comme vous savez.
Etat du New Jersey
Dans cet Etat le vendeur doit restituer ses plaques à l’Administration ; vous allez donc arriver au Havre pour comme moi vous trouver face à une voiture qui n'a plus de plaques. Or je ne vois pas pourquoi je n’aurai pas la même faveur que ceux qui importent leur auto de Californie ! Vu de France on est exactement dans le même cas que l’on importe du New Jersey ou de Californie.
Ce qui suit avait été vérifié avec la SDV mais ne s’applique pas du tout si votre TITLE comporte un No d’immatriculation ; comme je ne peux pas connaître la situation de chacun des 50 états US, vérifiez bien que votre TITLE comme le mien ne comporte comme identifiant du véhicule que le No de châssis. ( le VIN)
Voici comment j’ai fait : E-Bay France à une rubrique Collections & une chose qui se collectionne ce sont les plaques d’immatriculation américaines
Ayant réussi à en trouver une de l' Etat du New Jersey j’en ai fabriqué une 2e pour l’avant & dès mon arrivée à Oudalle sur site je les ai posées. De plus avec mon imprimante je me suis fabriqué un beau logo USA que j’ai apposé à droite de la plaque minéralogique. Ma méthode pour avoir des plaques est un peu limite côté législation mais de toutes façons je vois mal un PV partir aux USA ! Eric Le Mignot m'avait signalé que certains clients faisaient faire une plaque minéralogique comportant juste les 7 derniers chiffres du No de chassis. On est un peu dans un « black hole » trou noir législatif !
J’étais d’autant plus à l’aise que, outre mes papiers américains du New Jersey ( le fameux Title), mon attestation d’ assurance ( TEA Cerede Collection) ne mentionnait que le No de chassis ce qui est un cas classique pour eux.
Une photo pour conclure ; c'est vrai que je me séparerai de mes plaques US à regret !
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L’enlèvement à la SDV à 76-Oudalle : le mardi 4 janvier 2012
Le jour J de l’enlèvement à la SDV est arrivé ! Mon épouse m’accompagne au Havre au volant de notre 207SW où j’ai bien vérifié à tout hasard le système pour remorquage d’un véhicule ; j’ai pris le soin de prendre ma barre de remorquage télescopique & comme vous savez nos 356-912 ont un anneau de remorquage sous le coffre avant.
Mon planning est prêt mais je fais une répétition du trajet Le Havre-SDV dès le lundi 3 janvier au soir depuis l’hôtel ; le GPS ne m’aide pas car la SDV n’a pas vraiment une adresse & Oudalle centre c’est loin du site. Il faudrait saisir les coordonnées GPS satellite & je ne sais pas (encore) faire, donc pas de GPS pour me diriger. J’ai fait force captures d’écran du site sous Google Earth. Malgré tout je me perds ! Le Havre, c’est un terminus d’un réseau d’autoroute & les voies rapides font florès. Le GPS pour revenir au Havre ça marche ; puis du Havre je repars vers la SDV, - un porschiste se doit d’être persévérant - cette fois je suis le fléchage Pont de Normandie c’est le meilleur itinéraire pour aller à la SDV ensuite ne pas se tromper de sortie sinon on est bon pour traverser l’estuaire de la Seine via le Pont de Normandie !
Mardi matin : après un dédalle de giratoires dans les bonnes odeurs de raffinage de la Compagnie Française des Pétroles-Total S.A, mon épouse la première aperçoit les entrepôts de la SDV – Société Delmas Vieljeux qui est maintenant membre du Groupe Vincent Bolloré . Impressionnant tout est flambant neuf sur une superficie immense; c’est plus moderne qu’à Irvington-New York. Le deal avec mon épouse est qu’elle n’a rien d’autre à faire que de me suivre sur le trajet Oudalle – Paris ; j’ai prévu deux bonnes heures de préparatif avant de prendre la route; elle a pris un gros bouquin & m’attendra dans le salon d’accueil bien au chaud en plus il y a encore un beau sapin de Noël, le stress c’est pour moi seul c’est convenu ainsi.
Il est déjà 9h quand je me présente au dit accueil de la SDV. Tous les documents originaux me sont remis, je demande à saluer le responsable du service Eric Le Mignot puis je me présente au magasin de stockage & l’on me remet l’unique clef de la Targa, on me fait signer des documents d’enlèvement. Remise du code pour actionner la barrière d’admission des camions livreurs-enleveurs de containers. J’accoste un magasinier & demande où est ma voiture ; il me désigne un parking extérieur à la périphérie du site près de la clôture. Rien n’a changé depuis 2008 & les photos de Carrera79 pourraient dater de 2012.
Là je suis déçu j’espérais trouver ma voiture en entrepôt couvert . On m’explique que les voitures sont sorties la veille de l’enlèvement ; comme on a eu une véritable tempête la veille j’aurai de l’eau à l’intérieur mon Targa n’étant plus tout a fait étanche. J’ai la chance de me garer à côté de la Porsche
Allez quelques images maintenant il y en a besoin !
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Remarquez sur la 356 le coffre avant entrebâillé pour les Douanes
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AU moins dans le Maryland on exporte les plaques minéralogiques; la Jaguar E ne vous dit rien ?
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vous la reconnaissez ! elle était à Irvington aussi
Vraiment les classics c'est top
Je m’installe par chance j’ai une place à côté de ma Targa ; tout mon matériel est dans la 207SW , booster, perceuse, caisse à outils. Les voitures pour des raisons douanières doivent pouvoir être visitées donc je trouve portes & coffre non verrouillés ; mon vendeur Joe a mis toutes les pièces détachées dans le coffre avant & j’ai le soulagement de constater que tout est là photo numérique situation de départ sous les yeux. Si c’était à refaire j’aurai tout mis dans ma grosse valise de retour à Philadelphie, bon mais il y avait une longue « sway bar », les baguettes décoratives de bas de caisse qui ont été déposées lors de la remise en peinture.
J’enfile la combinaison de détresse jaune pour être bien vu ( tous les ouvriers de la SDV en portent une) & me voila parti pour la préparation du voyage. La batterie est à plat , je démarre au booster ; parfait l’auto part presque instantanément & je laisse tourner le moteur.
J’appose alors mes plaques du New Jersey, la perceuse était une précaution contre une possible différence de diamètre boulons/plaques
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Comme vu ci-avant; mon « Title » ne comportant que le No VIN, ainsi que mon attestation d’assurance TEA-Cerede je ne vois pas ce que l’on peut me reprocher ; de toutes façons j’ai décidé de faire le trajet par les petites routes, l’autoroute étant sous vidéo-surveillance je ne souhaite pas être filmé au premier péage ; l’alternative c’est de rouler sans plaques du tout ce qui serait bien pire. Les mécaniciens de la SDV – ceux de l’entretien des engins de manutention des containers – me font un petit audit de la voiture avant mon départ. Super sympa & parfaitement équipés dont fosse de garagiste. Il est bientôt midi l’heure de rouler est arrivée ; le stress est à son maximum.
Le trajet de retour : 76-Oudalle -> 78-Yvelines
Inutile de vous dire que j’ai étudié mon trajet par les routes départementales bien à l’avance.
Direction immédiate à deux voitures ( moi & Madame qui suit) la station-service Total toute proche pour faire le plein & vérifier la pression des pneus. Le voyant rouge de panne d’essence imminente allumé est la conséquence logique du siphonage obligé du réservoir au départ à New York la traversée de l’ Atlantique devant se faire avec un minimum d’essence. Tout ça histoire de maintenir le stress à bon niveau ; petite dose d’additif bien sûr dans le SP98.
Redémarrage au booster & je roule avec Madame qui me suit gentiment. Les premiers hectomètres sont un peu chaotiques puis tout ira de mieux en mieux ; heureusement qu’il ne fait pas trop froid car le chauffage est inopérant ..j’étais prévenu ( câble cassé c’est banal). Deux ans dans la région & je retrouve mes itinéraires de petites routes ; trente ans après les ralentisseurs ont fleuri ! Attention donc à ne pas maltraiter nos belles en allant trop vite sur ceux-ci. Je pousse les vitesses intermédiaires histoire de décrasser un peu tout ça & le moteur au fur & à mesure va beaucoup mieux. On m’a faussement informé ma 912 supporte parfaitement l’essence française. Pas facile de ne pas retomber sur l’autoroute en quittant la « route industrielle de Gonfreville » mais j’arrive à la longer par la microscopique D982 quasiment désaffectée, puis Tancarville, ND de Gravenchon je passe devant la Exxon-Mobil, Norville, Villequier, Pont de Brotonne, Bourg-Achard, Elbeuf ( dur –dur dans Elbeuf), Louviers, Pacy sur Eure, Longnes, Septeuil & me voilà dans mon département des Yvelines.
Petite pause dans la verdure ; visiblement je suis pardonné de mon coup de force
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:) :)
Il n’arrête pas de pleuvoir ou presque mais je trace ; je m’acclimate à l’auto . Ouf on approche la 912 ne m’a pas lâchée en cours de route, mon épouse a gardé le sourire. Comme on est en avance sur le planning je passe la montrer à mon garagiste & ami Rodolphe ; sous la lumière artificielle le rouge rubis ( enfin je pense que c’est bien lui) perd ses nuances orangées que les photos en plein soleil restituent souvent ; l’épouse de Rodolphe qui arrive peu après est béate d’admiration & pense que c’est une Ferrari ; c’est vrai que le rouge de ma 912 sous un néon est très foncé. Je la découvre moi aussi pour la première fois en intérieur : c’est vrai qu’elle est très belle !
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Prospective
Voilà ma très longue histoire se termine, j’espère qu’elle a déblayé le terrain pour ceux qui hésitent, ou qu’elle a définitivement convaincu ceux qui n’ont pas le capital-temps pour faire comme moi, de trouver leur Classic par un autre moyen !
Quant à moi maintenant j’en suis à la phase restauration minutieuse de ce projet inachevé, & merci à vous qui m’aidez en ce moment avec vos réponses précises. J’ai accès une fois par semaine au pont-élévateur de mon ami garagiste Rodolphe pour ce que je sais faire & je la lui confie par étapes pour ce qui relève des compétences d’un Pro. C’est un ancien collègue d’Amédée Gordini en personne, il connaît la voiture de sport ! Il préparait les Ferrari de son patron pour les 24 heures du Mans dans les années cinquante. Ne me demandez pas ses coordonnées il ne prend plus de nouveaux clients. Avec ses cheveux blancs & ses 82 ans c’est une véritable encyclopédie automobile sur plus d’un demi-siècle & il a & va avoir beaucoup de plaisir à s’occuper de ma Targa.
La chasse aux pièces détachées via Internet se substitue à celle du véhicule ; je continue de visiter les USA via Thesamba.com : j’ai trouvé mes cabochons d’origine pour mes Fuchs au Texas, les relais Hella 5 broches d’origine en Arkansas, sans oublier les annonces de ce site Club911.net, Le bon coin, E-Bay France & USA & bien sûr les pros de la vente sur Internet : JB, RP & PA.
Je viens d’ailleurs de faire une découverte intéressante en décortiquant le système électrique de mon auto ( voir mon post « Plaque électrique dans moteur » & encore merci aux Kracks de ce forum qui ont trouvé la réponse) bien qu’achetée dans le New Jersey ma Targa est très probablement d’origine californienne : elle a un équipement de recyclage des vapeurs d’essence qui n’existait en 1969 que pour les Porsche 911/912 exportées par Stuttgart en Californie.
En guise d’au-revoir
Tout ce que j’ai écrit se situe en 2011 ; étant assez bien introduit dans le monde des voitures anciennes je peux vous dire que certaines dispositions applicables en 2011 ne sont pas du tout du goût de tout le monde … je n’ai pas besoin de vous faire un dessin. Un stress de plus j’en conviens si l’aventure que j’ai vécue est en ce qui vous concerne encore devant vous, comme si il ne suffisait pas de la dégringolade actuelle de l’euro versus dollar !
Ma Targa ne sort pas beaucoup de son garage pour l’instant, une météo pluvieuse en est la cause ; la photo du premier épisode, celle du trombinoscope des 12 initié par Alphi, est prise dans le parc du château de Versailles lors d’un des rares week-ends ensoleillés du premier semestre 2012. Lors de cette sortie des passants, se sont arrêtés pour la regarder, visiblement ravis de voir une ancienne. Peut-être que nos « classics » contribuent à la beauté de notre environnement, de nos paysages par leurs lignes parfaites – merci Butzi – et nous aurions ainsi un rôle social si je puis dire pour faire apprécier les jolies choses & mettre les gens de bonne humeur. Nos classics sont des œuvres d’art ne l’oublions pas & nous sommes nombreux à être intransigeants sur le respect de leur authenticité.
Ami internaute du Club si tu as tout le temps libre qu’il te faut, par exemple si l’heure de la retraite approche, passe à la Classic & fais toi plaisir à la restaurer : alors que l’on peut se morfondre en retraite tu trouveras dans cette passion une formidable incitation pour te donner envie de te lever le matin ! Et quel défi intellectuel aussi que de se mesurer à toute l’intelligence du Dr Porsche & de son fils Ferry où les solutions à base de tirettes & de câbles valent bien nos télécommandes & l’électronique actuelles !
Enfin merci aux fondateurs de Club911.net ; sans eux je serais bien isolé dans mon coin sans avoir les judicieux conseils des super-pros du club !
FIN
[Édite le 24-6-2012 par BLD_11A]
Message original : Patrickdup
Mais je crois que la voiture doit être complète et roulante pour bénéficier du taux réduit collection.
C'était comme ça il y a 4 ans.
j'ai retrouvé ton reportage de 2008 ! Pas triste non plus !
Nous avons eu la même expérience en somme au mandataire près
Bon timing au vu du cours de l'euro vs dollar en 2008 !
On voit que le facteur stress est très présent aussi dans ton récit ça me rassure
Je vois que l'absence de plaques n'était pas pour te mettre à l'aise sur la route
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