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En 1987 , un événement est passé presque inaperçu : la sacro-sainte fête du beaujolais nouveau a été fixée au troisième jeudi de novembre, alors que traditionnellement, depuis 1951, elle avait lieu le 15. Pourquoi ce changement ? Pour favoriser le commerce, amis du forum, ce sacré commerce. Auparavant, que le 15 novembre tombe un lundi, et c'était la catastrophe : comme il était interdit de transporter le vin avant le 15, zéro heure, les problèmes de transport devenaient insolubles, et les producteurs risquaient un ou deux jours de retard sur les ventes. Les consommateurs étrangers auraient été servis trop tardivement. Et le beaujolais nouveau n'attend pas ! Voilà pourquoi la vente a été fixée au troisième jeudi de novembre, et les expéditions autorisées trois jours francs avant la date : soit dès le lundi. Ainsi tout le monde est content : les avions-cargos peuvent arriver à temps dans n'importe quel pays de la planète, les camions rugissent aux postes-frontière pour envahir tel ou tel pays, au jour et à l'heure prévus par la répression des fraudes.
Les vins primeurs ou nouveaux sont le résultat d'une vinification courte qu'on appelle macération carbonique ou vinification beaujolaise. Après avoir été vendangés, mûrs de préférence (on est si pressés de nos jours...), les raisins entiers sont enfermés dans des cuves. Pendant trois ou quatre jours une fermentation importante va s'opérer. A l'intérieur de chaque grain, les levures attaquent le sucre du jus pour le transformer en alcool. Peu à peu la fermentation fait éclater les grains.
Le volume du gaz carbonique qui se dégage provoque le création d'une chape mousseuse sur le moût, à la surface de la cuve. Cette mousse protège le vin de l'oxydation. Souvent, dès la mise en cuve, on injecte du gaz carbonique pour augmenter la pression et favoriser la fermentation. Ainsi naissent au coeur même de la pulpe du raisin une grande quantité d'arômes très puissants, et en particulier le fameux ester d'acétate. Cet ester dégage des saveurs de bonbons anglais ainsi que le célèbre arôme de banane.
Quand le jus a pris un peu de couleur, et que les arômes les plus flatteurs sont là, on presse le moût ; fini la fermentation alcoolique.
Si le compte à rebours le permet, c'est à dire si les vendanges ont lieu assez tôt, on laisse la fermentation s'accomplir. Sinon, hop, en bouteilles ; le commerce n'attend pas.
Vous ne laissez pas le vin se reposer ? dit le naïf.
Mais oui, si on a le temps ; sinon, tant pis, le commerce n'attend pas.
Conclusion :
le beaujolais nouveau, c'est Ben Johnson aux vendanges.
Devant l'engouement et quasi exclusif dont bénéficie le beaujolais nouveau, une question s'impose :
mais qu'est ce qu'il a de plus ?
D'abord une stratégie commerciale implacable. Ensuite un cépage unique, le gamay noir à jus blanc, qui donne des résultats surprenants dans la recherche d'une grande variété d'arômes. Ajoutons un terroir qui convient admirablement au cépage, et un incontestable "savoir-vinifier-primeur".
Le Beaujolais nouveau et les vins primeurs sont charmants et sans prétention. Loin de l'univers mythique des grand s vins, ils donnent l'heureuse illusion de retrouver ses sources, ses racines paysannes.
Son image est populaire sans vulgarité.
Bonne dégustation (avec modération bien entendu):):):)
Les vins primeurs ou nouveaux sont le résultat d'une vinification courte qu'on appelle macération carbonique ou vinification beaujolaise. Après avoir été vendangés, mûrs de préférence (on est si pressés de nos jours...), les raisins entiers sont enfermés dans des cuves. Pendant trois ou quatre jours une fermentation importante va s'opérer. A l'intérieur de chaque grain, les levures attaquent le sucre du jus pour le transformer en alcool. Peu à peu la fermentation fait éclater les grains.
Le volume du gaz carbonique qui se dégage provoque le création d'une chape mousseuse sur le moût, à la surface de la cuve. Cette mousse protège le vin de l'oxydation. Souvent, dès la mise en cuve, on injecte du gaz carbonique pour augmenter la pression et favoriser la fermentation. Ainsi naissent au coeur même de la pulpe du raisin une grande quantité d'arômes très puissants, et en particulier le fameux ester d'acétate. Cet ester dégage des saveurs de bonbons anglais ainsi que le célèbre arôme de banane.
Quand le jus a pris un peu de couleur, et que les arômes les plus flatteurs sont là, on presse le moût ; fini la fermentation alcoolique.
Si le compte à rebours le permet, c'est à dire si les vendanges ont lieu assez tôt, on laisse la fermentation s'accomplir. Sinon, hop, en bouteilles ; le commerce n'attend pas.
Vous ne laissez pas le vin se reposer ? dit le naïf.
Mais oui, si on a le temps ; sinon, tant pis, le commerce n'attend pas.
Conclusion :
le beaujolais nouveau, c'est Ben Johnson aux vendanges.
Devant l'engouement et quasi exclusif dont bénéficie le beaujolais nouveau, une question s'impose :
mais qu'est ce qu'il a de plus ?
D'abord une stratégie commerciale implacable. Ensuite un cépage unique, le gamay noir à jus blanc, qui donne des résultats surprenants dans la recherche d'une grande variété d'arômes. Ajoutons un terroir qui convient admirablement au cépage, et un incontestable "savoir-vinifier-primeur".
Le Beaujolais nouveau et les vins primeurs sont charmants et sans prétention. Loin de l'univers mythique des grand s vins, ils donnent l'heureuse illusion de retrouver ses sources, ses racines paysannes.
Son image est populaire sans vulgarité.
Bonne dégustation (avec modération bien entendu):):):)