- Essais Porsche jeudi 2/8/2018 à Tenerife -
Je préviens le lecteur: cet article est écrit sous un angle purement "plaisir de pilotage sur routes idylliques". Je ne prétends pas ici tester les voitures sous tous leurs aspects.
J'arrive vers 9h30 au Centre Porsche de Tenerife - La Laguna. Carlos, "mon" commercial est fidèle au poste et c'est la même équipe (externe au CP) qui organise ces essais: pilote ouvreur en la personne de Javier, copilote, hôtesses d'accueil…
Javier me reconnait et nous réanimons nos excellents souvenirs de la journée d'essais 2017: moi tellement heureux après la montée d'Arafo "tambour battant" et lui heureux de voir ma satisfaction et mon bonheur! :) Je lui donne le lien vers mon Blog Auto où j'avais raconté cette journée et il y va de ce pas. "Je dois de toutes façons progresser en français", dit-il.
Buffet froid, formalités, briefing, petite vidéo sur les 70 ans de Porsche…
Ils me confient la
Cayenne Turbo (550ch) (0-100 en 4,1s) pour le 1er quart de la balade. Pour moi, c'est un peu comme conduire un bus: tout est bien trop filtré à mon goût. La seule "sensation" est l'accélération, mais - pas de chance - c'est la chose qui m'attire le moins. Je préfère de loin sentir le contact des pneus sur le sol, pratiquement sentir le moindre gravier; le tranchant de la direction, les réactions du châssis, les freinages appuyés qui remontent les infos par le volant et le châssis… mais rien de tout cela dans la Cayenne! Je comprends mieux que certains utilisent le qualificatif peu glorieux de "péniche" pour ces voitures.
Au carrefour entre la montée depuis La Laguna et la descente sur Arafo, coïncidence! Un superbe
Cayman 981 GT4 (384ch, moteur 6 cyl. atmo de la 991.1 dégonflé) bleu Saphir arrive du Teide et s'intercale entre Javier et la 911. Lors de la pause suivante, j'apprendrai que le proprio a été la chercher en Allemagne il y a tout juste 2 semaines. Là, c'est le fils au volant, avec un ami. Il n'a que quelques mois de permis!
Lors d'une brève pause en pleine montagne, je passe aux commandes de la
Panamera 4 E-Hybrid (462ch) (0-100 en 4,7s). Je configure le châssis sur "Sport Plus", pour avoir enfin un peu de rigidité, proche du mode normal sur n'importe quel Boxster/Cayman/911. Malgré cela, j'ai les mêmes déceptions que dans la Cayenne: gros, lourd, long, large et surtout bien trop "filtré". J'en pleure presque dans la descente d'Arafo! :) :) Une si chouette route avec un tel mastodonte!
Bon, vous l'avez compris, ces voitures ne sont pas pour moi. Que ceux qui en possèdent ne soient pas peinés par mes propos: j'ai bien conscience d'être un pilote sportif exclusif.
Nous descendons jusqu'à Guïmar où nous garons les véhicules autour de la fontaine de la Mairie. Mme Le Maire nous reçoit (c'était prévu), monte dans la 911, nous fait visiter un peu la Mairie… Nous sommes les VIP bienvenus. Bla-bla-bla
Je confesse à Javier que Cayenne et Panamera ne sont pas faites pour moi et que j'ai failli prendre le talkie dans la descente d'Arafo pour le supplier de me donner la 911 GTS ou le Boxster 718 GTS. :) Au moins, je sais que plus jamais je ne monterai dans ces voitures pour les essayer!
Javier me tend les clefs de la
991.2 GTS Cabrio (450ch à 6.500 tr/mn, 6 cyl. à plat 3L biturbo, pure propulsion, 0-100 en 4,1s). Elle est là, garée près de la fontaine. Dès que je monte à bord, la joie m'envahit rien qu'au contact ferme du siège "sport adaptatif 18 réglages"! Et puis décapotée, basse, râblée et le moteur dont le bruit - même si moins fort que feu celui des 991.1 atmo - se fait agréablement entendre. Mon compteur d'émotion "passion" repasse en un instant de 0 à 90%! :)
Et nous voilà partis…pour remonter Arafo, qui est ma route préférée à Tenerife pour rouler sportivement à bonne vitesse. Javier est juste devant, ouvrant la route et donnant le rythme avec le Box 718 GTS. Comme l'année dernière, à la sortie du village d'Arafo, Javier lâche la bride et nous voici en mode "montée de col sportive". Le Cayman GT4 ne suit pas le rythme, heureusement, puisque son jeune pilote (19 ans?), a très peu d'expérience.
Javier (718 GTS, 365ch) et moi (991 GTS, 450ch), nous nous offrons alors une montée fabuleuse. La route est déserte et rien ne gâche notre plaisir. La 991 GTS est dépourvue de l’essieu arrière directeur mais tout le reste est là et - franchement - cet essieu directeur n'est pas nécessaire. Je me régale de donner du gros gaz en courbe, freiner très fort, tracer les courbes avec grande précision, talonner parfois Javier pour le titiller. Non seulement le Box a 85ch de moins, mais il a moins de motricité. Je le vois subir des travers quand je le talonne avec tout au plus une petite dérive des 4 roues. Ce fameux concept de moteur en porte-à-faux arrière de la 991, qui ne devrait pas bien marcher sur le papier, apporte pourtant de gros avantages! Et un grand plaisir de pilotage!
Cette fois, mon compteur d'émotion "passion" est à 300%! Aie-aie!
L'effet "kis-cool" que je ressens est sans doute amplifié par les kilomètres que je viens d'endurer aux volant des 2 mastodontes Cayenne et Panamera. Je suis heureux et je jubile au volant. La voiture montée en Pirelli colle à la route et les pneus conservent leur bonnes propriétés tout au long de la montée. Cette marque semble avoir progressé depuis 2012, où j'avais senti que la surchauffe des pneus entrainait rapidement des glissades involontaires et autre imprécisions.
Vous savez que pour mes voitures, j'opte pour des moteurs atmo. Mais ici, les critères sont différents: il s'agit de s'amuser une matinée, en environnement relativement protégé (talkies), sans payer ni pneus, ni freins, ni essence. Et bien j'avoue que cette 991.2 "turbo" GTS de 460ch m'emballe! Le surpoids dû au cabrio se fait oublier et la rigidité semble exemplaire (mais sur ces routes, nous n'atteignons pas des vitesses de passage en courbe folles). J'adore, je suis fan, amoureux, je ne veux plus la quitter! Sur un coup de folie, je pourrais presque en commander une…mais non, je reste raisonnable.
C'est un merveilleux jouet très plaisant, mais dans la vie de tous les jours, c'est un pousse au crime terrible. La poussée en sortie de virage est généreuse, la précision du châssis et de la direction sont époustouflantes, mais je n'arriverais jamais à rouler raisonnablement avec un tel jouet.
Enfin ce matin, l'idée n'est pas d'être raisonnable mais de ce faire plaisir! Au sommet du col, Javier stoppe et vient contrôler la largeur de mon sourire! Dès qu'il me voit, il sait que cette montée m'a bien plu!!
Pour creuser un peu, sur la 991.2 GTS et lui trouver des (petits) défauts: les montées en régimes sont rapides et le SON est un peu monocorde, ce qui fait qu'on tape facilement dans le rupteur, sans le vouloir. La poussée franche est addictive et il faudra se surveiller pour rouler raisonnablement sur route ouverte.
Pour le reste, c'est parfait. Le bruit - moins fou que celui des anciennes 991.1 échappement PSE - est un bon compromis "plaisir/discrétion" et à ce stade de ma vie, il me convient.
Je suis sous le charme de cette 991 et demande à Javier de rester à son volant jusqu'à la fin de la matinée (il reste 1/4 du trajet à faire), déclinant l'offre de monter dans le Boxster 718 GTS. OK, je reste dans la 911. Amoureux, je vous dis!!! :)
J'avais essayé le 781 S l'année passée et le GTS n'est qu'une petite évolution, donc tant pis, désolé, sorry.
Retour au CP vers 14h30. Buffet froid à volonté tout en discutant de nos sensations du jour…
Si j'avais 150.000 euros sous la main, je m'offrirais bien une 991 GTS cabrio, juste pour le fun en montagne, moi!
Je remercie chaleureusement le CP pour m'avoir invité à cette journée d'essais et avoir si bien fait les choses.
Place aux photos:
Sur la place de la Mairie:
Le Cayman 981 GT4:
Ma préférée:
*** FIN ***
