Ouffff!
Finalement mon samedi a ete bien rempli. Un peu moins de 2h00 d'autoroute pour rallier Avallon. Petite pause a l'hotel, puis plein d'essence, niveau d'huile et s'ensuivent 2 heures de montagne.
Retour a Avallon et re-plein d'essence: 150 kms pour 40 litres d'essence, un quart de litre d'huile. Qu'est-ce que ca bouffe le turbo

Surtout avec une moyenne de 73km/h en montagne. En meme temps il faut dire que le Morvan c'est du trace rapide. Quelles belles departementales, bon sang! Avec les feuilles qui se soulevent et tourbillonent lorsqu'on passe dans les sous-bois
Le dimanche, re 2h00 de montagne, re-30 litres au 100. J'ai les bras en boullie et le dos en compote
Saint-Germain-des-Champs, Corbigny, Lormes, Chateau-Chinon, Les Settons, Montsauche-les-Settons, Quarre-les-Tombes...
Inoubliable! Et quelle attaque

J'ai passe mon week-end a arracher le bitume, et j'ai reussi a ne bloquer les roues qu'une seule fois au freinage en bout de ligne droite (qu'est-ce que c'est bon sans ABS

), le degressif me faisant reprendre l'adherence juste en entree de courbe.
Je retiens une chose: une 930 ce n'est pas ce qu'il y a de plus performant (ni sur circuit, ni en montagne), mais ca procure des sensations affolantes. L'absence de direction assiste cree un rapport physique avec la machine (le contre-virage en appui est vraiment jouissif). La pedale de frein bien ferme et sans ABS donne cette folle impression d'etre dans une voiture de course. Les rapports tres, tres, tres longs et la boite a debattement tres long donne la sensation inverse, obligeant a se battre pour rester sur le bon rapport (comme on a moins besoin de changer de vitesse, on perd l'habitude et ca devient plus difficile de le rentrer dans les parametres de conduite). Le dosage de la pedale d'accelerateur est crucial. On passe le point de corde et la on remet les gaz lentement pour monter a 0.3/0.4 de pression pour ne souder le pied au plancher que lorsqu'on est quasiment droit. Autrement il faut s'appreter a contrebraquer un bon coup en lachant progressivement la pedale
Et le freinage... Ahhhhhhhhhhhhhh... le freinage

A chaque bout de ligne droite le meme plaisir. Se sentir projeter contre le volant, parfois meme la ceinture lorsqu'on est pas assez ferme sur le volant. Sentir toute la masse venir s'ecraser sur le train avant. Sentir l'auto s'accroupir sur les etriers avant de 917, pour finalement repiquer vers l'horizon et le point de corde lorsqu'on relache progressivement la pedale et qu'on sent l'auto se relever doucement a mesure qu'on s'incrit dans le virage.
Et le turbo... Depuis que Philou m'a mis un K&N, j'ai l'impression qu'il y a une bete etrange a l'arriere qui aspire tout l'air ambiant lorsque que je plonge sur la pedale d'accelerateur.
En fait, plus j'essais les modernes, plus je joue avec mon ancienne, et plus je me dis que les performances ne m'apportent rien, alors que les sensations font tout. Bon, bien sur lorsque je rentre par l'autoroute le dimanche sous la flotte, j'aimerai bien avoir le PSM, des essuis-glace qui fonctionne ainsi qu'un eclairage valable lorsqu'il fait nuit. Mais bon, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre
